Dans cette nouvelle chronique, Jean-Pascal, infirmier libéral et ambassadeur CBA, nous partage sa réflexion autour de l'importance du prénom dans la relation soignant-patient. À travers des anecdotes personnelles et professionnelles, il nous explique comment le prénom peut devenir un outil de proximité et de confiance dans les soins à domicile. Découvrez son point de vue piquant et sincère sur ce sujet qui touche à la fois l’intimité et l’humanité de notre métier.
L'importance du prénom dans la carrière de Jean-Pascal
Un prénom pas comme les autres, un lien unique avec les patients
"Peut-être parce que mon prénom n’était pas commun, j’y ai toujours attaché une importance particulière." Jean-Pascal nous raconte comment son prénom, peu courant, a influencé sa perception et sa relation avec les autres dès son plus jeune âge. Pendant des années, il n'a croisé personne portant le même prénom que lui, jusqu'à ce qu'un célèbre chanteur de télé-crochet entre en scène, provoquant quelques moqueries amicales de la part de ses jeunes patients.
"Mes patients m’appelaient 'l’agitateur', en référence à la chanson de Jean-Pascal", se souvient-il avec humour. Ce surnom montre bien l’importance qu’un prénom peut avoir dans l’imaginaire collectif, et la façon dont il peut devenir un point de connexion avec les autres.
De l’anecdote à la proximité avec les patients
Dans son quotidien d’infirmier libéral, Jean-Pascal a toujours utilisé le prénom comme un moyen de créer une relation plus personnelle et de réduire la distance avec ses patients. "Le prénom permet de faire tomber certaines barrières et d’instaurer une confiance mutuelle, indispensable dans notre métier." C’est cette humanité qu’il s’efforce d’insuffler dans chaque interaction, convaincu que les petits gestes, comme l’utilisation du prénom, contribuent à une meilleure prise en charge des soins.
Le prénom, un outil de connexion dans la relation soignant-patient
Utiliser le prénom pour créer la confiance et l’intimité pour la relation soignant-patient
Jean-Pascal l’affirme : utiliser le prénom d’un patient n’est pas anodin. "Appeler mes patients par leur prénom, c’est leur montrer toute mon attention et mon respect pour leur personne." Pour lui, c’est aussi une manière de reconnaître l’individualité de chaque patient, de créer une bulle d’intimité non seulement physique, mais aussi émotionnelle. Ce lien particulier est d’autant plus crucial dans les soins à domicile, où les visites répétées renforcent la relation soignant-soigné.
Quand les patients appellent Jean-Pascal par son prénom : signe de confiance pour la relation soignant-patient
La réciprocité est tout aussi importante pour Jean-Pascal. "Quand mes patients m’appellent par mon prénom, cela témoigne de la confiance qu’ils me portent." Ce geste simple, mais significatif, renforce le lien de proximité entre le soignant et le patient. Jean-Pascal partage avec fierté qu’après 30 ans de pratique dans la même commune, nombre de ses patients sont devenus de véritables amis.
Les limites de l’utilisation du prénom dans les soins à domicile
L'adaptation à la classe sociale et aux préférences des patients
Mais tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec cette familiarité. Jean-Pascal a appris avec le temps à s’adapter à chaque patient et à leur environnement social. Il raconte notamment une anecdote marquante : "Un jour, j’ai appelé la femme d’un de mes patients, propriétaire d’un domaine viticole, par son prénom. Il n’a pas du tout apprécié, car dans certaines familles, même entre époux, on se vouvoie."
Ce genre de situation rappelle à Jean-Pascal que dans son métier, il est crucial de respecter les codes sociaux de chaque personne, surtout dans des milieux où la hiérarchie et les conventions sont très marquées.
Savoir quand utiliser le prénom : une question d’intuition et d’expérience pour la relation soignant-patient
"L’intuition et l’expérience jouent un rôle clé pour savoir quand utiliser le prénom." Jean-Pascal explique qu’il n’utilise jamais le prénom dès la première consultation. C’est une étape qu’il franchit uniquement lorsqu’il se sent à l’aise dans sa relation avec le patient, après avoir construit une base de confiance mutuelle. "Appeler un patient par son prénom, c’est un peu comme lui faire un câlin verbal, c’est lui témoigner toute ma considération."
Anecdotes personnelles : entre respect et familiarité
Le respect des codes sociaux : l’exemple du domaine viticole
Parfois, l’utilisation du prénom peut heurter, comme ce fut le cas avec un propriétaire de domaine viticole, qui n’a pas supporté que Jean-Pascal appelle sa femme par son prénom. "Ce sont des familles qui se vouvoient entre elles, et l’intimité que l’on a avec nos patients ne doit pas toujours franchir certaines barrières sociales."
Jean-Pascal raconte cette expérience pour montrer à quel point il est important de s’adapter à chaque situation et à chaque personne, dans le respect de leur mode de vie et de leurs conventions.
Une réflexion sur l’usage des prénoms à travers l’histoire personnelle pour la relation soignant-patient
Enfin, Jean-Pascal partage une anecdote familiale qui l’a beaucoup marqué : "Ma grand-mère, en EHPAD, appelait les aides-soignantes par leur prénom, mais ajoutait toujours 'Madame' ou 'Mademoiselle'. C’était sa manière de leur montrer du respect tout en entretenant une certaine proximité." Ce mélange de familiarité et de respect a toujours fait partie de la vision de Jean-Pascal sur l’importance du prénom dans les relations humaines.
Jean-Pascal conclut cette chronique en soulignant que le prénom n’est pas seulement un mot : il représente la personne, son histoire et sa singularité. "Appeler quelqu’un par son prénom, c’est un témoignage de sincérité et d’ouverture à l’autre." Une belle leçon de vie et d’humanité, que Jean-Pascal partage chaque jour avec ses patients.
Jean-Pascal, infirmier libéral et ambassadeur CBA, partage régulièrement sa chronique sur La Ruche. Son ton piquant et décalé nous offre un regard unique sur le quotidien des soignants à domicile.
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