Astrid, infirmière libérale dans le Pas-de-Calais, participe pour la première fois au Rallye Aïcha des Gazelles. Passionnée d'aventures, elle forme avec sa coéquipière lituanienne, Agné, la Team North's Girls ! Voici son portrait !
Sommaire
Qui est Astrid ?
- Infirmière depuis : mai 2012
- IDEL depuis : 2013
- Nombre d'associés dans le cabinet : 2 personnes, j'ai rejoint ma collègue qui avait monté le cabinet.
- Lieu de travail : semi rural
- Moyen de déplacement : voiture
- Nombre de kilomètres par jour :100 km
- Ses avantages du métier : esprit d'entreprise, être son propre patron, sans hiérarchie, indépendance, flexibilité du temps
- Ses inconvénients du métier : le poids des contrôles, la peur de l'erreur administrative, solitude au domicile du patient
Portrait d'Astrid
CBA : Pourquoi être devenue infirmière libérale ?
J'ai commencé en tant que remplaçante, car je n'avais pas suffisamment d'heures à mon actif pour m'installer. Pendant mes études, j'ai eu la chance de faire un stage en libéral avec des infirmiers qui étaient top donc ça m'a donné envie de m'orienter vers le libéral. Je n'ai également pas du tout apprécié l'ambiance de l'hôpital. J'ai d'ailleurs fait de l'HAD dès le départ, avant de devenir remplaçante. Et je suis devenue titulaire dans le cabinet dans lequel j'avais fait mes remplacements.
"La flexibilité de planning en libéral me permet de faire ce genre d'aventure."
CBA : Comment vous est venue l'idée de participer au RAG ?
A la base j'aime la moto. J'habite dans une région assez vivante d'un point de vue moto, il y a l'enduro du Touquet, il y a des pilotes de la région qui participent au Dakar. Moi j'étais donc plutôt moto et sable. Et ma grande fille va à l'école avec la fille de ma coéquipière, Agné. Celle-ci s'était initialement lancée avec une autre coéquipière, qui a dû abandonner le projet. Comme nos filles sont très amies, on a tissé des liens d'amitié, on s'est découvert des points communs. Et en parlant de nos passions, la moto pour moi et le Rallye pour elle, elle m'a proposé de participer avec elle. La flexibilité de planning en libéral me permet de faire ce genre d'aventure. Ce sera ma toute première expérience ! Et pour elle aussi.
CBA : Aviez-vous déjà entendu parler du Rallye Aicha des Gazelles ?
Je connaissais le Rallye depuis longtemps. Je m'y intéressais depuis que j'étais étudiante mais je ne me voyais pas y participer. Ce n'était pas possible pour moi, même si j'avais l'envie. Au niveau des finances, ça me semblait compliqué. Je ne pensais pas être capable de rassembler l'argent pour y participer.
"Le rallye, c'est l'envie de se dépasser et de prouver à l'entourage qu'on peut le faire."
CBA : Que représente le Rallye pour vous ?
Pour moi le Rallye, c'est l'aventure, se découvrir dans la difficulté, dans la gestion de problèmes différents de ceux du quotidien, composer avec la fatigue, le stress, et les différents environnements. C'est à la fois être avec du monde au bivouac et être seules pendant la journée.
Au départ je m'étais dit que j'aimerai finir sans casser. Mais petit à petit, on se prend au jeu et on se donne des objectifs. Le rallye, c'est l'envie de se dépasser et de prouver à l'entourage qu'on peut le faire.
CBA : Dans quelle catégorie participez-vous ?
Nous participons dans la catégorie 4x4. C'est un Mercedes classe X, acheté spécialement pour le Rallye. Et on a une équipe de chez Mercedes qui s'occupe de la préparation intégrale. C'est notre sponsor principal.
La voiture d'Astrid et Agné
CBA : Comment abordez-vous cette première aventure ?
Je suis excitée, j'ai hâte. Ma coéquipière le prépare depuis 1 an, et moi cela fait seulement 1 mois que j'ai rejoint le projet. Donc tout d'un coup, il y a plein de choses à finaliser au niveau de l'organisation. Dans l'intensité de la préparation, on ne veut rien oublier !
Récemment, nous avons fait la formation de conduite tout terrain. Et ça s'est bien passé et ça nous a permis d'être plus sereines quant à la conduite.
CBA : Vous avez donc choisi si vous serez pilote ou copilote ?
Quand ma coéquipière m'a proposé, je pensais qu'elle voulait être pilote. On n'en avait pas discuté. Et personnellement, je pensais être meilleure en navigation. Mais n'ayant pas fait le stage de navigation, je n'ai aucune idée de ce que ça va donner. En tout cas on est toutes les deux à l'aise avec le pilotage, donc je pense qu'on va se partager les jours de pilotage. Mais on verra bien ce weekend si l'une de nous est meilleure en navigation !
CBA : Comment gérez-vous le Rallye par rapport à votre famille ?
Les connaissances me soutiennent, les amis aussi. A l'école de mes filles, ils vont organiser des projets avec les enfants pour expliquer ce qu'est le Rallye.
Ma famille s'inquiète par rapport aux risques et difficultés avec la voiture. Puis on laisse quand même sa famille. Je suis maman de 2 petites filles. Heureusement leur papa va gérer et on a une super nounou. On a l'habitude d'alterner avec mon mari pour les garder.
"J'ai déjà pensé à participer côté soignant pour les années suivantes. Ça m'intéresse aussi de voir l'envers du décor !"
CBA : Voyez-vous un lien entre le Rallye, cette aventure exceptionnelle et votre métier de soignant ?
Oui l'aventure est toujours présente dans notre métier de soignant. Pendant que j'étais étudiante infirmière, je suis partie au Cameroun en stage humanitaire, à l'hôpital de Douala. Le voyage, l'envie de découvrir d'autres endroits, ça me plaisait. Ça a ete une expérience marquante.
Le Rallye est venu se proposer à moi, en tant que participante. Mais ça vaut le cout de s'intéresser au travail des soignants sur place ! J'ai déjà pensé à y participer côté soignant pour les années suivantes. Ça m'intéresse aussi de voir l'envers du décor !
CBA : Vos patients vous soutiennent-ils dans cette aventure ?
Oui j'en ai parlé aux patients chroniques que je soigne depuis plusieurs années, avec qui j'ai tissé des liens très forts et que je considère comme de la famille. Des patients me demandent régulièrement des nouvelles, des photos de la voiture, ils suivent activement. Ça me fait plaisir mais ça ne m'étonne pas car ça fait des années qu'on les soigne et ils demandent des nouvelles de mes enfants, ils offrent des petits cadeaux.
CBA : Et votre collègue ?
C'est la toute première personne que j'ai appelée. Il fallait que je voie avec elle si ça lui posait un problème. Elle m'a dit ok tout de suite car elle sait ce que j'aime, elle connait mon caractère. Par contre, la condition était de trouver une remplaçante. Et c'est un peu compliqué. Ça avait ete compliqué déjà lors de mon congé maternité. Et là c'est en pourparlers avec quelqu'un donc ma collègue m'a dit de foncer. Si ma collègue avait émis le moindre doute, j'aurais décliné la proposition.
"C'est faisable, quand on s'adresse aux bonnes personnes !"
CBA : Des conseils pour celles qui se lancent ? ou n'osent pas se lancer ?
J'étais typiquement la personne qui n'y croyait pas. Et je pense qu'il faut vraiment persévérer. Ma coéquipière s'est s'acharnée à préparer le projet, démarcher des entreprises pour le financement. Et elle a eu raison car c'est faisable, quand on s'adresse aux bonnes personnes !
CBA : Pour finir, Depuis combien de temps êtes-vous cliente CBA ?
Depuis mon début en libéral ! ma collègue avait déjà un logiciel CBA, et quand il a ete question de mon installation, on s'est dit que ce serait mieux d'avoir le même logiciel pour partager nos données. Aujourd'hui j'utilise l'application et tout se passe bien !
Suivez Astrid et sa coéquipière Agné de la Team North's Girls 1989 ! Souhaitons-leur bonne chance !