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Françoise, infirmière libérale passionnée de sophrologie

Portrait IDEL - Françoise, infirmière libérale passionnée de sophrologie

La pratique de la sophrologie a permis à Françoise, IDEL en région parisienne, d’être en phase avec elle-même. Elle nous raconte comment cette pratique est un atout dans son quotidien d’IDEL.

Qui est Françoise ?

  • Infirmière depuis : 1986
  • IDEL depuis : 1996
  • Nombre d’associés dans le cabinet : 3
  • Lieu de travail : urbain depuis toujours
  • Moyen de déplacement : voiture
  • Nombre de kilomètres par jour : 70 km
  • Ses avantages du métier : la liberté d’entreprise, la liberté de choix de la patientèle et la relation avec les patient.
  • Ses inconvénients du métier : le côté administratif
  • Passion : la sophrologie

CBA : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre passion la sophrologie ?

C’est une méthode de relaxation dynamique qui a été inventée par un psychiatre espagnol dans le but d’aider les malades à aller mieux et à prendre leur traitement. Il a protocolisé cette relaxation méditative qui consiste à libérer son mental en bougeant et en visualisant des moments positifs. Il y 3 phases dans cette relaxation qui permet d’atteindre un niveau de conscience modifiée. Cela nous permet d’aller au plus profond de nous. C’est une méthode qui s’adapte à tous les publics : les grands champions, les entrepreneurs, les personnes atteints de maladies chroniques ou dégénératives, ou encore les personnes hyperactives.

CBA : Comment avez-vous découvert la sophrologie ? Depuis combien de temps la pratiquez-vous ?

Tout a commencé lorsque j’ai fait un burnout, en exerçant mon activité d’infirmière libérale en 2006. En 2005, j’avais mon cabinet avec deux collègues et durant cette année-là, nous avons eu 5 décès de patientes de mon âge, atteintes de cancers très douloureux. J’ai également perdu des patients âgés avec qui j’avais des liens très particuliers. C’est à ce moment-là que j’ai perdu pied et j’ai dû arrêter mon activité pendant 2 ans. Je suis partie me reposer à Saint Malo et j’ai commencé une psychothérapie. C’est comme ça que j’ai découvert la sophrologie. Cela m’a permis de tout évacuer et de me requinquer ! Surtout j’ai pu reprendre mon activité d’infirmière libérale, ma place de soignante, et aussi de femme et de maman. J’ai vraiment pris conscience qu’il ne fallait plus que j’absorbe tout et qu’il fallait que je fasse la part des choses entre mon métier de soignante et ma vie personnelle.

CBA : Comment avez-vous intégré cette pratique à votre quotidien ? À quel rythme la pratiquez-vous ?

Je la pratique régulièrement, surtout quand je ne suis pas bien, quand j’ai des problèmes de sommeil ou quand j’ai un conflit avec quelqu’un. Par exemple, je me suis fait agresser par une personne récemment et j’ai vraiment eu très peur. Pour me sentir mieux, il a fallu que je refasse des séances de sophrologie, 2 fois par jour. Lorsque mon père a également été diagnostiqué de la maladie d’Alzheimer, la sophrologie m’a également beaucoup aidé.

CBA : Est-ce une pratique qui vous aide en tant qu’IDEL ? A t-elle changé votre prise en charge ?

Oui quand j’arrive chez mes patients, ça me permet de créer un lien avec eux. Je leur montre des techniques. Cette pratique ne prend pas beaucoup de temps, on leur fait travailler la respiration avec leur abdomen, on parle doucement et on leur explique les choses calmement. Mes patients se détendent instantanément et lorsque l’on a des soins intimes ou douloureux, ça les rassure et ça se passe beaucoup mieux. C’est donc une pratique que j’incrémente dans ma façon de soigner. En plus de cela, j’ai fait une formation d’hypnose et cette pratique, couplée à la sophrologie, est encore plus performante. J’ai également l’opportunité de pratiquer cette méthode avec d’autres infirmières libérales, souvent touchées par le stress.

CBA : Quel est le mal-être qui ressort le plus quand vous pratiquez la sophrologie avec des IDEL ?

Cela concerne plusieurs points, ça peut être d’abord dû à la surcharge de travail ou au stress intense que l’on peut avoir à cause de nos journées de folies. Il y a donc des séances particulières pour ça ! Sinon ça peut concerner des remises en question, telles que : est-ce que mon métier a toujours le même sens ? Est-ce que je me sens bien à ma place ? Est-ce que je me sens respecté(e) ? Cela peut être aussi par rapport à sa vie de famille et son rôle de femme.

CBA : La sophrologie se pratique aussi bien en face à face, qu’en groupe. Quels sont les bienfaits de ces différentes pratiques ?

On peut tout d’abord exercer cette pratique sur soi-même. C’est une technique qui permet dans l’urgence, d’évacuer la tension qu’on peut avoir sur le moment présent. Le face à face permet d’aller plus en profondeur avec la personne. En groupe, c’est un partage, on va aider l’autre en s’aidant soi-même. Donc en prenant soin de soi, on va prendre soin de l’autre. Ca permet d’être bienveillant vis-à-vis de l’autre. C’est vraiment 3 approches différentes.

CBA : Est-ce que vous avez fait une formation pour exercer la sophrologie ?

Oui je suis allée à l’académie de sophrologie parisienne, Caycedo. Le 1er degré se fait sur une année. Nous somme suivis par un sophrologue master qui a acquis les 12 degrés. J’en suis à mon 4ème degrés à l’heure actuelle.

CBA : Vous avez également mentionné dans nos échanges être fille de patient, car votre père est atteint de la maladie d’Alzheimer. Cela vous a-t-il aidé en tant que soignant à mieux comprendre l’entourage de vos patients et vos patients ?

Déjà cela m’a permis de mieux comprendre le malade. Dans mon cabinet, nous avons eu beaucoup de patients atteints de la maladie d’Alzheimer et c’est une maladie qui fait peur, qu’on appréhende beaucoup. Je ne comprenais pas pourquoi l’entourage prenait beaucoup de distance. Et du coup ça m’a permis de mieux comprendre cette maladie et de mieux appréhender le malade et puis bien sûr, de comprendre les proches. A ce jour, je sais exactement ce que c’est, de gérer ça au quotidien.

CBA : A l’inverse, votre regard de soignant vous a-t-il aidé à gérer cette situation personnelle ?

Tout à fait. Ca m’a aidé à être dans l’empathie et la bienveillance. Finalement, la technique dans le soin est secondaire, l’approche passe d’abord par du relationnel et de l’empathie. Il faut être à l’écoute de la personne !

CBA : Pour en revenir à la sophrologie, qu’est-ce que cela vous a appris sur vous-même ? Et sur les autres ?

Cela m’a appris que je peux être à la fois soignante,empathique et bienveillante, sans me perdre et m’oublier. J’aide et je prends soin des autres sans avoir l’exigence de guérir coute que coute !

Nous souhaitons à Françoise de continuer à développer son activité au travers de la sophrologie !

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