Un nouveau décret autorise la vente sur le marché français du test rectal. Ces tests sont déjà très utilisés en Asie, où des études ont démontré qu’ils étaient plus efficaces que les tests classiques par voies respiratoires. Une nouvelle cotation AMI 42 permet déjà aux IDEL de réaliser ces soins en cabinet ou au chevet de leurs patients.
Depuis l’arrivée des tests RT-PCR et antigéniques au printemps dernier sur le marché français, la campagne de dépistage à la covid-19 bat son plein. Mais l’inquiétude s’est installée avec la détection d’un taux de tests faux négatifs important. Les grands laboratoires de l’industrie pharmaceutique bâloise se sont penchés sur la question d’une nouvelle génération de tests plus efficaces. C’est à l’issue d’un an de recherche et de développement qu’ils ont mis au point des tests anal dont le taux d’erreur serait inférieur à 2%. C’est une bonne nouvelle et une grande avancée dans la lutte contre le virus, peut-être moins pour les patients souhaitant se faire dépister…
La raison de cette efficacité est tout simplement la voie d’administration. Selon des études chinoises, on constaterait plus de présence du virus dans le tube digestif et donc dans le rectum que dans les voies respiratoires analysées lors des tests classiques. Une autre critique est portée à l’encontre des tests par voie nasale qui sont bien souvent mal réalisés. En effet, certains prélèvements sont faits uniquement dans une narine, le préleveur ne va parfois pas assez loin et la présence de polypes ou d’inversement de la cloison nasale chez les patients empêchent d’atteindre la bonne zone pour réaliser un prélèvement efficace.
Ces nouveaux tests arriveront sur le marché français d’ici quelques semaines et une nouvelle cotation très intéressante est sortie par décret aujourd’hui. C’est un AMI 15, (soit 132,30€ en métropole ou 138,6€ en outre-mer et à Mayotte) plus les indemnités kilométriques que pourront coter les infirmiers libéraux dès la mi-avril. Un nouvel acte de soins qui vient s’ajouter à la longue liste des actes liés à l’épidémie de coronavirus à retrouver sur le site ameli.fr.
La Haute Autorité de Santé a cependant précisé dans son communiqué que ce mode de dépistage, bien que moins couteux que les tests classiques, ne serait pas généralisé, car peu pratique à mettre en place. L’avenir nous dira si ces nouveaux tests trouveront preneurs.