Pendant longtemps, Helen Pierre, a ressenti comme un manque dans sa vie. Et puis un jour, elle s'est engagée chez les pompiers volontaires en tant qu'infirmière pour pouvoir venir au secours des personnes. Après avoir suivi la formation à usage des Protocoles Infirmiers de Soins d'Urgence pour devenir ISPV, elle a maintenant la dose d'adrénaline et les pieds dans les urgences telles qu'elle les aime. Découvrez le portrait d'une femme très engagée, qui mène sa vie de mère, femme, infirmière libérale et infirmière sapeur pompier volontaire (ISPV) en même temps !
Sommaire
Qui est Helen Pierre ?
|
CBA : Pourquoi avoir choisi de devenir Infirmière Sapeur Pompier Volontaire (ISPV) ?
Helen Pierre : Depuis que je suis toute petite, j'ai toujours ete en admiration devant les camions de pompier. Mon grand-père était sapeur-pompier et j'ai toujours eu cette envie au fond de moi.
Pour moi, être sapeur-pompier, c'est venir en aide aux personnes. C'est toujours ce que j'ai voulu faire. Les infirmières ont plein de compétences pour avancer la prise en charge des personnes. Cela peut réellement contribuer au fait de sauver une vie !
J'étais Infirmière Sapeur Pompier Volontaire (ISPV) avant de me lancer dans le libéral. Lorsque je travaillais à l'hôpital, j'avais tout le confort sur place et assez peu d'urgences. Maintenant, en libéral, j'ai juste un sac avec moi pour avoir le nécessaire. En ISPV, c'est encore autre chose, et j'aime bien la dose d'adrénaline que cela procure. D'autant plus que ces actions volontaires me permettent de garder un pied dans le domaine des urgences.
CBA : Aujourd'hui en tant qu'infirmière libérale, que vous apporte en plus votre engagement d'infirmière sapeur-pompier volontaire ?
H.P. : En libéral, le travail est plus solitaire qu'à l'hôpital. Le fait d'être ISPV m'apporte un travail en équipe qui je n'ai plus forcément au quotidien. J'ai beaucoup d'échange avec l'ensemble des acteurs des différentes casernes environnantes. Je suis la seule ISPV dans ma petite caserne et dans mon secteur. Donc je décale, c'est-à-dire je pars en intervention, jusqu'à 40km autour de la caserne.
Mon avis, aujourd'hui, est réellement pris en considération par les équipes sur place. J'ai un rôle de conseiller technique et lorsqu'ils me demandent mon avis, ils le prennent facilement en considération. D'ailleurs en tant qu'ISPV, je ne vais pas sur les feux, mis à part pour les soutiens opérationnels. Dans ces cas-là, j'ai un rôle de garde-fou pour autoriser les pompiers sur place à retourner sur le feu ou non.
CBA : Est-ce que vos patients sont fiers de leur infirmière ?
H.P. : J'habite dans un village de moins de 1000 habitants, donc autant dire que tout se sait ! Il est vrai que c'est un plus et ça rassure certains patients de savoir que j'ai des compétences qui tendent vers l'urgentisme.
Certains de mes patients me font remarquer gentiment le matin que j'ai l'air fatiguée lorsque j'ai décalé dans la nuit !
CBA : Comment faites-vous pour allier votre passion, votre métier et votre vie de famille ?
H.P. : Je suis réellement passionnée par ce que je fais avec les pompiers. C'est simple, par mois, je fais 300 à 400 heures de garde ! Ma disponibilité m'apporte aussi une belle considération de la part de mes supérieurs. D'ailleurs dans mon centre, nous allons avoir une voiture dédiée pour les infirmiers sapeur pompier. C'est une très belle reconnaissance et récompense !
Je me rends disponible dès que je peux entre la tournée du matin et celle du soir, ainsi que toute la nuit. C'est facile, la caserne est à 250 mètres de la maison ! Seule dans mon cabinet, tant que je suis infirmière libérale, je ne décale pas, c'est une règle que je me suis fixée. Je ne pourrais pas partir en intervention en plein milieu d'un soin avec un patient.
Quant à mes enfants, ils sont habitués maintenant, c'est plus facile également. Quand ils étaient plus petits, ils prenaient un peu peur mais maintenant cela se passe bien. Ils sont toujours un peu agacés lorsque l'on est en train de faire un jeu ensemble, mais je n'ai plus de pleurs !
Aujourd'hui, je suis vraiment comblée en tant que mère, femme, infirmière libérale et infirmière sapeur pompier volontaire. Si mon chemin croise celui d'une infirmière qui souhaite devenir ISPV, alors je serai ravie de lui montrer comment cela se passe. Si c'est ce qu'elle veut faire, je l'aiderai autant que je peux. Cela rend réellement service à la population et c'est très gratifiant. Venir en aide aux personnes est toujours valorisant !
Ravie de lire ce témoignage
Je suis en train de commencer mon dossier pour intégrer le centre de secours de ma commune et devenir ISPV
Actuellement IDE en ehpad avec de l’expérience en réanimation, l’urgence me manque vraiment
Et j’ai hâte de partir sur le terrain
Maman séparée et avec deux enfants j’espère trouver une organisation pour toutes mes activités
Bonsoir,
Très joli témoignage!!
J ai pour projet de m engager en tant qu' ISPV...Et EN parallèle je commence les remplacements en libéral en Aout/Septembre...!! J ai hâte que tout se mette en place!! Je vais prendre contact avec le chef de centre la semaine prochaine....
Pourrais tu me dire exactement en.quoi consiste les tests et visites médicales?
J ai 41 ans je suis diplômé depuis 2017,18 mois en HaD,3 mois en rea néonat a mayotte, à ce jours des rempla en ehpad!!
La formation sur les protocoles d urgences dure combien de temps, elle est difficile?
Je te remercie d avance pour ta réponse,
Céline!!