Piqûre de rappel ou confessions de Mélanie, une infirmière humoriste

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Grâce à son livre "Piqûre de rappel", Mélanie partage son quotidien d'infirmière libérale à sa façon. Soins d'une main et carnet de notes dans l'autre, elle confie les perles de ses patients. Tous les collaborateurs de CBA Informatique ayant déjà ri en lisant le livre, c'est avec grand plaisir que nous partageons l'interview avec une IDEL qui offre une autre dimension au soin.

Qui est Mélanie Manyi ?

  • Infirmière depuis : 2003
  • IDEL depuis : 2007
  • Nombre d'associés dans le cabinet : 2
    Lieu de travail : ville
  • Moyen de déplacement : voiture
  • Nombre de kilomètres par jour : 80 km
  • Ses avantages du métier :
    • la confiance et la reconnaissance des patients fidèles
    • les nombreuses rencontres
    • le métier stimulant et passionnant
  • Ses inconvénients du métier :
    • le stress par la montre pour être à l'heure
    • les recadrages des demandes exagérées et déplacées
    • une patientèle impatiente, qui ne se rend pas toujours compte qu'il y a une tournée complète à faire
  • Cliente CBA depuis : 2007
  • Passion : l'écriture
Piqûre de rappel ou confessions de Mélanie, une infirmière humoriste

CBA : Nous avons découvert votre livre Piqûre de rappel, et nous avons beaucoup aimé. Quel a ete le déclencheur de ce récit plein d'anecdotes ?

Mélanie Manyi : Dans ma vie, je n'ai jamais rien écrit ! Je ne sais pas pourquoi, j'ai pris l'habitude depuis des années de noter sur des cahiers des phrases cultes et des réflexions avec les patients. Et j'ai vu le cahier s'épaissir, donc j'ai commencé à en faire un livre d'or. Sauf que personne ne peut le lire, alors que je trouve qu'une part de vérité est présente dans ces anecdotes. C'est donc dommage d'avoir de la matière et de ne pas en faire profiter à son entourage.

Comme un challenge personnel, j'ai rédigé une page, puis 2, puis 10, puis 100, et sans m'en rendre vraiment compte je suis arrivée à 200 ! Cela ressemblait alors à un manuscrit. Et tout ce livre et ce travail d'écriture a commencé comme cela.

Pourtant, je pars de très loin ! Dans ma famille, ça a ete la stupéfaction quand j'ai annoncé que j'ai fait un manuscrit, car j'avais mon lourd handicap du bac de français à l'écrit. J'avais eu 3 sur 20 à l'époque? Comme quoi, tout est possible dans la vie quand on le veut vraiment.

CBA : Comment vous-êtes vous organisée entre votre métier et votre passion ?

M.M. : Avec ma collègue, nous travaillons chacune une semaine, donc l'organisation en place me permet de d'avoir du temps pour moi à côté. J'ai fait ce travail d'écriture toute seule les jours de repos. Je riais toute seule devant mon ordinateur à retranscrire mon livre d'or ! J'ai d'ailleurs éprouvé beaucoup de plaisir à écrire et à me relire.

Lorsque l'on écrit des histoires courtes comme cela, il faut que ce soit juste. Je dois avouer qu'un logiciel correcteur d'orthographe m'a bien aidé. Et j'ai pu revoir des règles de grammaire et de conjugaison par la même occasion !

CBA : Combien de temps vous a-t-il fallu pour que le livre soit édité ?

M.M. : Comme je vous disais, je suis partie de loin, aussi bien en français qu'en informatique ! Avant mon ordinateur me servait quasiment que pour mon logiciel Agathe et pour quelques recherches sur internet. Son utilisation se limitait à cela. Donc il a fallu découvrir en plus un logiciel de traitement de texte. Autant dire que le démarrage a ete un peu compliqué pour moi sans aucune notion en informatique, pourtant il ne faut pas se décourager !

Une fois cette étape franchie et le manuscrit rédigé, il était temps de trouver une maison d'édition. Et là encore, je ne connaissais pas du tout le processus, ni même ce qu'était réellement un manuscrit pour une maison d'édition. J'ai tout découvert au fur et à mesure. C'était très enrichissant.

En fait, en fonction de ce que vous écrivez, il faut sélectionner des maisons d'édition. Il y a donc un premier travail de recherche en amont. Ensuite il est conseillé d'envoyer le manuscrit, en moyenne à plus d'une trentaine de maisons d'édition, pour avoir une chance d'être publié. De mon côté, je ne faisais pas ça pour que le livre soit à tout prix dans les bacs, donc je l'ai envoyé à seulement 4 maisons d'édition. Sans aucun retour dans les mois suivants, j'ai mis de côté cette idée. Pour moi, j'avais déjà accompli un immense challenge en réalisant tout cela.

C'est un an plus tard que le directeur des éditions de l'opportun m'a contacté. Cela fait une drôle d'impression ! Après tout va très vite avec le contrat. Et c'est à ce moment-là que j'en ai parlé à ma famille pour qu'il m'aide dans le jargon juridique.

CBA : Est-ce que vos patients se sont reconnus dans votre livre ?

M.M. : Actuellement, quelques patients seulement sont au courant de la sortie de mon livre. Certains l'ont acheté, et je l'ai offert à d'autres. Ils m'ont bien sûr félicité et m'ont confirmé qu'ils ont bien ris. Ils ont trouvé cela rafraichissant. Sauf que maintenant, ils n'osent plus me parler !

CBA : Quels conseils donneriez-vous à un IDEL qui souhaiterait écrire son livre ?

M.M. : Avoir des passions, c'est très bien, et il ne faut surtout pas avoir peur de se lancer. Essayer permet ensuite de n'avoir aucun regret. Que mon livre ait ete publié ou non, je peux dire maintenant que j'ai réalisé un manuscrit au moins une fois dans ma vie !

Ce métier peut être lourd émotionnellement, donc c'est important d'avoir un échappatoire. Chacun trouve ses passions, moi je viens de m'en découvrir une nouvelle !

La suite se prépare avec de nouvelles anecdotes, dans le même esprit. Je n'ai pas tout mis dans le premier livre, il y en a encore de nombreuses sous le coude ! Le but est de continuer de prendre du plaisir et de rire, et ce concept de livre fonctionne très bien. Vous pouvez trouver "Piqûre de rappel" chez de nombreux libraire. De mon côté, je vais continuer de profiter pleinement de mes patients préférés !

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