Ce qu’il y a d’intéressant dans le métier d’infirmier libéral, c’est aussi la liberté de gérer son entreprise comme on l’entend. De cette réalité, découlent plusieurs conséquences, comme les refus de soins, la possibilité de choisir ses patients, ou encore la relation humaine que l’on souhaite avoir avec eux. On parle de ces petites marges de manœuvre qui vous redonnent le contrôle sur votre métier de soignant.
Le choix de la relation avec vos patients
La relation patient-soignant n’est jamais évidente. Elle se noue autour d’un soin tout en prenant soin… A chaque infirmier de se protéger des situations envahissantes ou conflictuelles. Il n’y a pas de règles. Il faut savoir trouver sa place d’un patient à un autre.
Il vous est donc possible d’ajuster le curseur selon vos affinités, tant que les soins se passent dans le respect mutuel et en toute sécurité.
Le droit d’accepter ou de refuser des soins aux patients
Cela peut paraître contradictoire, car au départ, quand on lance son cabinet infirmier, on cherche surtout à avoir des patients pour développer son activité. Mais parfois, il faut savoir dire non. Un soin trop lourd nécessite beaucoup de passages et vous savez d’avance que vous n’y arriverez pas ? Recommandez un confrère ! Vous avez totalement le droit de ne pas accepter certains soins si vous ne vous sentez pas de le faire, par manque d’expérience, par exemple.
Le métier d’infirmier en libéral a donc cet avantage de pouvoir éviter de vous mettre la pression, même s’il est vrai que refuser un soin, ne faisait pas partie de votre vocation dans la chanson !
Le droit d’arrêter les soins du patient, mais sous conditions
Pour aller plus loin, vous avez aussi droit, si vous n’arrivez plus à gérer vos patients difficiles de demander l’arrêt des soins. Votre rôle d’IDEL s’arrête au moment ou vous ne pouvez plus assurer les soins de la personne correctement. Il vous est donc possible d’interrompre les soins si vous êtes à même de le justifier et de recommander d’autres confrères pour la suite.
Bien entendu, le métier d’IDEL, c’est surtout beaucoup de leçons de vie, de rencontres, d’apprentissage… Mais toutes ces exceptions vous rassurent aussi. Elles sont des remparts pour vous protéger de la déprime, du stress et aussi de la peur de mal soigner. Vous êtes humain avant tout, et on ne le dira jamais assez, pour prendre soin des autres, il faut aussi savoir faire attention à vous ! 😉
Rentrer chez le patient : la particularité du libéral
La particularité du libéral par rapport à l’hôpital est de rentrer dans l’intimité du patient, chez lui. Si la maison ou l’appartement de certains de vos patients peuvent vous rappeler la chaleur de la maison de votre grand-mère, ce n’est malheureusement pas toujours le cas.
Les IDEL sont souvent confrontés à la précarité et la misère de celles et ceux qu’ils soignent. Et autant dire qu’il y a certains logements où vous ne préfèreriez pas mettre les pieds. Pas de distinction pourtant pour les infirmiers libéraux qui soignent tout le monde sans exception.
Alors comment faire quand la première chose à laquelle on pense en arrivant chez un patient, c’est de partir en courant ou de se prendre un bain de gel hydroalcoolique ? On vous donne quelques astuces !
Astuces pour faire les soins quand c’est sale chez un patient
Première étape, on trouve l’endroit le moins sale pour poser ses affaires et faire les soins… Ce qui peut représenter un beau challenge.
Si l’odeur de la pièce n’est pas de première fraicheur, on adopte la technique du foulard avec un peu de parfum dessus, ou on met un peu de Vicks sous le nez.
Enfin, on essaye de la jouer « poker face » et de ne rien laisser paraitre aux yeux du patient, cela va de soi.
Et vous quelles sont vos techniques pour affronter un intérieur pas très accueillant d’un patient ?