La dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier a provoqué de nombreuses incertitudes et inquiétudes parmi les professionnels de la santé, notamment les infirmières. 👉 Cette période de transition politique est difficile à traverser, mais il est essentiel de garder espoir et de se rappeler que des solutions existent pour surmonter ces défis.
L’impact de la dissolution de l’Assemblée nationale sur les négociations en cours
La dissolution a perturbé les négociations pour la profession infirmière. Christophe Mesnier, président de la Coordination nationale des infirmiers (CNI), exprime une grande déception face à cette interruption, alors que des travaux avancés sur la réingénierie du décret de compétences et de la formation des infirmiers étaient en cours. La promesse d’autonomie et de reconnaissance accrue semble désormais incertaine.
Le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) partage cette inquiétude, soulignant l’importance de reprendre rapidement ces travaux pour permettre l’ouverture des négociations conventionnelles tant attendues. Une revalorisation financière et une reconnaissance des compétences des infirmiers sont essentielles pour répondre aux enjeux d’un système de santé en crise.
Analyse des programmes politiques sur la santé
Un consensus émerge entre les programmes politiques sur la nécessité de lutter contre les déserts médicaux, bien que les moyens diffèrent.
- L’Union de la gauche prévoit une conférence en juillet pour évaluer les hôpitaux et prévenir l’engorgement des urgences, tandis que le Nouveau Front populaire (NFP) propose d’inciter les cliniques privées à participer aux gardes. Le NFP propose également une augmentation des salaires de 25% pour le travail de nuit et les week-ends, en complément de la revalorisation salariale déjà initiée par le gouvernement Borne.
- Le Rassemblement National (RN) veut supprimer l’Aide médicale d’État (AME) pour les migrants et la remplacer par une aide d’urgence encore indéterminée.
- La majorité présidentielle propose une mutuelle santé pour 1 euro par jour, ciblant étudiants et retraités, malgré l’existence de la Complémentaire santé solidaire (C2S), peu connue et sous-utilisée, coûtant actuellement 3,3 milliards d’euros par an.
Textes en attente de publication suite à la dissolution de l’Assemblée nationale
Actuellement, plusieurs textes législatifs attendent d’être publiés, notamment :
- La création du statut d’infirmier référent.
- Le décret sur les plaies et cicatrisation pour les IDE.
- L’accès direct et la primo-inscription pour les infirmiers en pratique avancée (IPA).
Ces textes sont indispensables pour améliorer l’accès aux soins et renforcer les compétences des infirmiers. Il est impératif que la situation politique n’entrave pas leur mise en vigueur.
Comment gérer les échanges avec les patients ?
Parler politique avec les patients peut se révéler compliqué. L’important, c’est de rester pro et de garder la conversation centrée sur les soins infirmiers et l’état de vos patients. Si un patient commence à parler politique de manière agressive ou choquante, il vaut mieux rediriger la discussion vers son traitement ou son bien-être. Dire quelque chose comme « On est là pour se concentrer sur votre santé » peut aider à garder une ambiance calme et centrée sur le patient.
Cela dit, il y a des moments où vous pouvez jouer un rôle éducatif, surtout avec les patients âgés. Ces derniers passent souvent beaucoup de temps devant des chaînes d’informations. Leur donner des infos claires et précises sur les sujets que vous maîtrisez peut vraiment les aider. Vous êtes parfois les dernières personnes que les patients voient au quotidien, vous pouvez corriger les idées fausses et répondre aux questions avec patience et empathie.
Mais il ne faut pas oublier que vous avez déjà beaucoup de responsabilités. Il ne s’agit pas de vous en rajouter une couche. L’important, c’est de trouver un juste milieu entre éviter les discussions politiques et apporter un soutien éducatif quand c’est nécessaire, tout en s’assurant que vous ne soyez pas surchargées.
Malgré les défis imposés par la dissolution du gouvernement, il y a de l’espoir pour votre profession infirmière. En restant informée, vous pourrez naviguer à travers les eaux troubles de cette période difficile. La reprise rapide des négociations et la publication des textes législatifs en attente sont essentielles pour apporter les changements nécessaires et améliorer vos conditions de travail.