L’une des principales raisons de se lancer en tant qu’infirmière libérale, c’est l’envie de quitter le monde hospitalier. C’est vrai que ces dernières années les conditions de travail s’y sont dégradées et vous êtes nombreux à nous témoigner votre volonté de redonner un sens à votre profession d’infirmière en faisant le choix de l’exercice en libéral. Manque de moyens, plannings surchargés, perte de valeurs… Alors pourquoi, comment quitter l’hôpital ? Qu’attendre du libéral ? On vous donne quelques réponses !
Saisir l’opportunité d’une collaboration dans un cabinet infirmier
Pour une grande partie d’entre vous, quitter l’hôpital, c’est d’abord grâce (ou à cause) d’une opportunité que vous avez saisie.
Un ancien collègue infirmier à l’hôpital ou en structure a choisi de monter son cabinet infirmier en libéral. Ça marche plutôt bien pour lui et il fait appel à ses anciens collègues pour le rejoindre. Une telle proposition impose réflexion, mais rejoindre une bonne connaissance dans une telle aventure cela rassure.
L’un des freins au départ de l’hôpital, c’est souvent la peur de la solitude. Le travail d’équipe, c’est enthousiasmant, convivial même. Travailler avec d’autres professionnels de santé, c’est aussi moteur et formateur. Alors se retrouver isolé face aux patients… ce n’est pas évident.
Saisir l’opportunité d’une collaboration en cabinet avec une connaissance, c’est une bonne option. Liberté ne rime donc pas toujours avec solitude en libéral, mais plutôt transmission, partages des tâches et cohésion.
Avoir un salaire infirmier qui correspond au travail effectué !
A l’hôpital, les horaires ne sont plus respectés ; moins de personnel ça veut dire parfois jusqu’à deux gardes de suite pour ceux qui restent. Il peut arriver que les jours de repos se transforment en jours de dépannage pour remplacer les collègues absents. Difficile alors de compter vraiment sur ses jours « off ». Et pourtant, la rémunération est toujours aussi peu valorisante.
Côté libéral, même si en voyant passer la note (Urssaf retraites) on fait la moue, car on se rend mieux compte du coût de son travail, lorsqu’on travaille plus, on gagne plus à la fin du mois. Ce qui est plutôt gratifiant !
Attention les premiers temps sont parfois un peu difficile. On ne vous mentira pas, une patientèle solide ça se travaille ! Mais sur La Ruche, on vous donne souvent des pistes pour booster votre tournée.
Retrouver le temps pour soi
L’un des avantages du travail à l’hôpital, c’est de pouvoir fermer la porte du boulot quand on rentre chez soi. Alors qu’en tant qu’infirmier libéral, on est à son compte, et une fois la tournée de soins finie… il y a encore du boulot : rappeler les patients, gérer sa tournée, sa facturation, sa compta !
Mais on le voit, cette différence n’est plus une évidence.
Quand on rentre chez soi, après une garde à l’hôpital, le stress et l’impression de ne pas avoir pu soigner correctement sont persistants, vous êtes loin d’avoir l’esprit léger.
En libéral, vous avez l’option du remplacement ou du roulement avec des collègues de cabinet pour avoir une vie sociale et des vacances. Et il existe des solutions pour se soulager de la charge administrative et se recentrer sur les soins. (jetez un œil à la solution Zen de agathe YOU…)
Soigner ses patients avec soin
Le monde de l’hôpital est de plus en plus soumis à des contraintes budgétaires. Ce manque de moyens est caractérisé par un manque de matériel et surtout de temps. Le corps infirmier est l’un des plus exposé à la pression et alors assujetti à la peur de mal soigner. L’engorgement de certaines structures décourage les soignants débordés et épuisés.
En service hospitalier, nombreux sont les infirmiers à affirmer qu’ils ont le temps de s’occuper des soins de leurs patients, mais pas de les « soigner ». Il y a trop de patients et trop peu de personnel. Cette sensation de mal travailler, provoque une souffrance au travail.
En tournée de soins en libéral, le seul boss, c’est vous et votre propre volonté de bien faire. Vous êtes libre de choisir vos patients et vos horaires. Vous décidez de gérer votre temps comme vous le sentez. Vous partez souvent pour de longues journées, mais c’est vous qui le choisissez.
Et si vous squattez un peu trop chez Madame Dupin aujourd’hui, vous rentrerez plus tard chez vous à la fin de la tournée, mais vous aurez eu le sentiment d’être à l’écoute du malade et d’assurer votre rôle d’infirmier dans toutes ses dimensions.
Evidemment l’exercice libéral, n’est pas le monde idéal de l’infirmier. C’est beaucoup de responsabilités, contraignant aussi et fatiguant souvent, assez solitaire. Mais il est vrai que ce projet de vie peut vous permettre de retrouver vos valeurs, ce pourquoi vous avez choisi cette profession : l’humain ! La relation au patient s’en trouve transformée, votre vision de ce que vous apportez s’améliore.