Quand on n'a pas encore effectué sa première tournée de soins en tant qu'infirmier libéral, on appréhende un peu beaucoup ! Ici, on décortique le déroulé de cette première journée et on aborde les quelques astuces pour s'en tirer indemne. 🙂
SommaireCe qui nous attend durant la toute première tournée d’infirmier libéral
Déjà, on n’est jamais seul.e pour sa toute première tournée ! Ça n'existe pas. Le plus souvent, on est en stage ou en remplacement don, doncc on va effectuer la tournée avec un titulaire pour observer les soins et rencontrer les patients pour la première fois.
Alors c’est comment ? Ben comme pour un premier jour de stage, on va être en retrait. Bien sûr, la veille, on va appréhender le rythme physique : levé.e à 5 h 00 du matin, on n'aura pas très faim à cette heure-ci, et puis on redoute aussi la fatigue qui va s'accumuler au stress durant la journée avec le titulaire. Jusque-là, rien de fou.
Par contre, qui dit tournée d'accompagnement dit observations. Il va falloir retenir tout un tas de choses, on pense donc bien à prendre son calepin de notes ! ? Cela aidera si on a un trou de mémoire quand ce sera notre tour. Repérage géographique - cela peut être déroutant quand on ne connait pas encore le lieu de sa tournée - dossiers médicaux, nouveaux protocoles que l'on ne connaît pas, ustensiles médicaux nécessaires… on observe tout tout tout ! Et surtout, on pose des questions à notre collègue, c’est maintenant ou jamais. C'est normal de ne pas tout savoir, surtout quand ça fait longtemps qu’on est en service classique de chirurgie et qu'on redécouvre comment enlever une chimio ! Bref, on garde les yeux grand ouverts.
Enfin, et on s'en rend compte bien assez vite : faire connaissance avec les patients prend du temps. Cela peut être déroutant, on intervient dans un contexte pas toujours évident. Pour eux aussi, il semble que le changement d'infirmier peut être parfois difficile à accepter. Certains patients sont compliqués, puis avec le temps ça va mieux. Alors on ne lâche rien.
conseils pour la première tournée d’infirmier libéral… seul.e
En solo, on ne le cache pas, c’est plus intense ! On est à présent seul.e à bord avec nos patients et entièrement responsable. On doit penser à tout, même si, bien sûr, nos super collègues sont toujours au bout du fil pour nous aider en cas de pépin.
Pour que cette journée se passe bien, la meilleure chose à faire c’est de se préparer. Pour y voir clair comme en plein jour, voici une liste de choses à penser pour organiser au mieux sa tournée de soins. C’est ti-par !
L’organisation des trajets
Pour évaluer sa tournée dans le temps et dans l’espace, on peut rentrer les adresses de nos patients sur le GPS à l'avance. Cela va permettre non seulement d'estimer les temps de trajets entre chaque patient, mais aussi de réajuster les passages dans le bon ordre pour optimiser son temps de tournée et son essence. Sur le logiciel infirmier agathe YOU les patients sont déjà renseignés avec leurs adresses postales. Une fonctionnalité GPS intégrée propose directement l'itinéraire chez le prochain patient, on gagne un temps fou !
Remarque : si on est en ville par contre, il faut penser aux bouchons et au trafic aux heures de pointe. Avec Google Maps il est possible d'estimer l’heure de départ ou d’arrivée et d'avoir une idée de l'impact du trafic à l'avance. Alors on hésite pas à s'en servir.
La voiture
Essentielle si l'on parcourt de longues distances, il faut donc la bichonner un minimum. Il faut penser à faire au moins les niveaux, le plein avant la tournée et à contrôler l’état des pneus. Le caducée permet d'éviter de prendre des PV quand on se gare en double file en warning devant chez Madame Durant. Enfin, on pense à notre chargeur de téléphone compatible USB ou avec l'allume-cigare.
Le matériel
On parlait justement du chargeur du téléphone, mais on surveille aussi le niveau de batterie de notre TLA.
Dans le coffre, on pense à un gros sac pour mettre notre matériel de prise de sang, des pansements, quelques récupérateurs de déchets en dépannage. Ce sac « global » sert de stock au cas où nos patients manquent de matériel.
Dans la mallette, il nous faut : 1 stylo (ou plus si on a tendance à les perdre facilement :p), une pince, des gants, un tensiomètre, du gel hydroalcoolique, un garrot, un scalpel, des ciseaux et des compresses alcoolisées.
Au fur et à mesure des tournées et avec l’expérience, on se rend mieux compte de ce dont on a besoin. On a de moins en moins de matériel à transporter, la mallette s’allège.
Et on se prépare bien sûr !
On pense à mettre des habits propres, où on est à l'aise. De bonnes chaussures et des lunettes de soleil pour la route. La veille, on entame une bonne nuit de sommeil. On mange un petit déj, ou on pense à un goûter pour la fringale de 11h00 et de l’eau.
Il est 12h45 : on dit au revoir à notre dernier patient de la journée. Finalement, on l'a fait ! C'était pas si dur, même si on est complètement claqué.e ! Ce rythme est très spécial, on a du mal à s'y faire au début, ça peut prendre du temps jusqu’à ce que la machine soit bien rodée, c'est normal. ?
Après cette première tournée, c'est mieux de ne rien prévoir pour le reste de la journée. On a tellement de choses à emmagasiner, tant à partager, mais on aura tout le temps discuter avec les collègues plus tard.
Maintenant, c'est ti-par pour la sieste du siècle ! Finito dodo.
Si vous avez déjà fait votre première tournée, parlez-nous de votre expérience en commentaires.