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Télémédecine : infirmière libérale elle a testé, elle témoigne

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Avec la crise sanitaire, la télémédecine se démocratise auprès des infirmiers libéraux. Nous avons voulu en savoir plus sur l’expérience de Sandrine, plus connue sous le nom de laptiteinfirmière sur Instagram qui vient de débuter ses premiers téléactes. Témoignage.  

Débuter avec la télémédecine

Bonjour Sandrine, tu es infirmière libérale en milieu rural en Gironde. On a appris que tu as déjà pu tester la télémédecine avec des patients. Comment c’est venu ?

Depuis la crise Covid, les médecins traitants ont décidé de ne plus aller chez les patients, pour les protéger. En tant qu’IDEL, nous faisons donc le relais entre eux. Avec ma collègue de cabinet, on ressentait que le passage des médecins manquait à nos patients.

J’étais en contact avec l’équipe de CBA qui m’a proposé de tester la nouvelle fonctionnalité de télémédecine MyinfiLIVE. J’ai trouvé cette solution cool, car la majorité des médecins autour de nous sont connectés. La télémédecine ça les intéresse.

Comment en as-tu parlé au médecin traitant ?  

Après avoir testé l’application, dès le lendemain, j’en ai parlé à deux docteurs. J’ai une patiente dépressive qui a besoin d’être rassurée par son médecin, même si on va la voir 3 fois par jour. J’ai donc expliqué au docteur qu’avec mon appli, elle n’aurait rien à faire, à part rejoindre la visioconférence via un lien par sms.

Le médecin était dispo l’après-midi de chez elle, quand elle était plus tranquille. On s’est donc fixé ce créneau. Je lui ai envoyé le texto 10 minutes avant d’arriver chez la fameuse patiente. Aussitôt arrivée, j’ai envoyé le message avec le lien pour rejoindre la visio au médecin, et hop ! Elle a rejoint l’appel. On a même fait un partage d’ordonnance en ligne !

Comment se déroule une téléconsultation

Comment s’est passé l’acte ?

J’avais prévenu la patiente avant, car c’est une mamie de 80 ans passés : « Vous allez pouvoir voir votre docteur avec la caméra ! ». Je lui ai donc tenu le téléphone pour qu’elle puisse en profiter.

A domicile, on a un lien plus familial avec les patients, donc on commence toujours par demander comment ça va et parler de la famille. Le docteur a montré son jardin, ses enfants… La patiente était toute contente, car elle a vu les plantes qu’elle avait pu offrir au médecin, bien présentes chez elle. 😊

Ensuite, la télé consultation a eu lieu, le médecin lui a demandé de se mettre debout et cela a duré 30 minutes environ. J’avais des avances de médicaments grâce à la pharmacie, mais le médecin a pu me faire un renouvellement en m’envoyant une ordonnance.

Comment l’ont vécu la patiente et le médecin ?

Plutôt bien ! D’ailleurs, on a remis cela la semaine d’après, avec la même patiente qui était ravie, souriante, contente… Ça lui a fait du bien. « Ah c’est moderne ! » a-t-elle dit.

Le médecin a trouvé cela top. Elle était contente. On en a même parlé pour l’après Covid. On pourra leur montrer en direct des plaies pour avoir leur diagnostic !

Après, c’est vrai que le médecin avait déjà une autre application de télémédecine, mais pour échanger il faut avoir tous les deux cette appli, alors qu’avec MyinfiLIVE, il n’a pas besoin d’installer quoi que ce soit. Je trouve cela bien pour les faire adhérer !

As-tu dû faire des efforts pour comprendre le fonctionnement des téléactes ?

C’est très simple. On ouvre l’appli, on choisit le patient, le médecin, et bim ! Le sms est envoyé. C’est facile et pour le médecin aussi, elle a juste eu à cliquer pour rejoindre la conversation. Pareil pour le télésuivi, le patient reçoit un lien et rejoint l’appel.

La mise en place du télésuivi en pratique

As-tu aussi testé le télésuivi ?

Oui, j’ai fait un télésuivi récemment avec un patient diabétique, mais autonome de 70 ans. Avec le télé suivi, on reste en lien, pour se voir à la caméra, ça lui fait du bien. Je peux envisager ce système avec d’autres patients du même type.

Je lui avais expliqué qu’il allait recevoir un lien par sms et qu’il n’avait plus qu’à cliquer dessus. On a fait un petit test chez lui avant et on a remarqué qu’il n’avait pas l’application Google à jour, on donc a pu faire la manip ensemble et effectuer le télésuivi par la suite.

Bien sûr, pour que le télésuivi marche, il faut une bonne connexion Internet. J’ai essayé de faire un télésuivi avec un autre patient, mais il captait mal et on a dû laisser tomber.

As-tu eu des questions de la part du médecin ?

Nous avons toutes les deux rempli un compte-rendu à la fin de la visio et le docteur m’a demandé : « Aurais-je accès au compte-rendu de l’échange ? ». Je lui ai confirmé qu’elle allait recevoir un lien avec le document en PDF. On garde une trace toutes les deux de notre coordination de soin.

La cotation des téléactes

Ensuite tu as coté l’acte ?

Effectivement, bonne question qu’on m’a posée ! Des gens me demandent comment coter et s’ils peuvent avoir eux aussi l’appli, à la suite d’une story que j’ai diffusée récemment sur Instagram. Tous les IDEL peuvent accéder à MyinfiLIVE, même sans être abonné à agathe YOU.

Concernant la cotation du téléacte, eh bien je dois avouer que pour moi c’était une découverte, je ne l’ai pas côté. J’ai pensé surtout à l’aspect pratique pour le patient et le docteur. Je n’avais pas d’ordonnance, dans l’euphorie du truc, je n’ai pas du tout pensé à l’aspect financier. Et puis, je commence à peine avec les téléactes… mais ça viendra.

Une télémédecine avant et après le Covid

Envisages-tu d’en faire d’autres ?

On est souvent dans l’impasse avec les plaies. La plaie évolue donc on doit faire évoluer notre protocole en fonction. Parfois, des plaies n’évoluent plus, c’est là que la vision du docteur est importante. La télémédecine, ça pourrait donc nous aider.

Pour l’après Covid, je pense que le live, l’instantanéité, pourra permettre d’avoir un retour direct plutôt qu’une photo envoyée par email à laquelle on nous répond bien plus tard.

Pour l’instant, on va faire plus de télésuivi avec les patients qu’on ne voit pas pendant le Covid comme par exemple : les patients fragiles autonomes. Après, on fera plus de téléconsultation avec médecin, car on est tous les jours en lien.

La télémédecine, une coordination de soin rassurante

Quels conseils pour ceux qui veulent se lancer ?

Je conseille de mettre en place la télémédecine assez rapidement, car en libéral on peut se sentir parfois très seul. A l’hôpital, on a un médecin sous la main au bout du couloir, alors qu’en libéral, même en cas d’urgence, on doit se débrouiller seul. La télémédecine peut donc être une bonne alternative. Je me sens moins seule, je peux envoyer un sms et hop on échange. Avoir cette possibilité d’avis en visio avec un médecin, c’est rassurant.  

Qu’est-ce que ça change dans ta relation avec les autres PS ?

On a échangé avec ma collègue, depuis que j’ai mis en place la télémédecine avec MyinfiLIVE, la relation avec le médecin a changé, nous sommes devenus plus proches. Je n’ai plus la même sensation qu’à mes débuts en libéral.  

La télémédecine : un nouveau lien pour patients et soignants

Et la télémédecine est-ce froid comme on pourrait le penser ?

La télémédecine, ce n’est pas déshumanisant, au contraire ! Le domicile ce n’est pas pareil, c’est familial, on aborde des choses qu’on n’aborde pas pareil en cabinet. Chez soi, le patient est plus en confiance, il se livre plus.

Et puis, les boutures des patients dans mon jardin, ça leur fait plaisir de les voir à la caméra ! 😊 Certes, ça n’a rien à voir avec le médical, mais il faut prendre en compte cet aspect humain. Ce lien est présent et important, il ne faut pas l’ignorer.

Envie de tester MyinfiLIVE vous aussi, comme Sandrine ? On vous le conseille, c’est ici sur Myinfi.fr. Vous n’avez qu’à vous créer un compte (et pssst, pour le moment c’est gratuit !) 😉

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