Les huiles essentielles pour les plaies de déchirement – La chronique de Jean-Pascal infirmier et ambassadeur CBA

Il m’arrive très souvent, surtout chez mes patients âgés de devoir prendre en charge des plaies de déchirements cutanés, parfois superficiels, mais traumatiques sur une peau peu élastique et sujette aux hématomes. Voici ma recette pour favoriser la cicatrisation grâce aux huiles essentielles.

Dans ma trousse

J’utilise « en bon père de famille » les huiles essentielles, même dans le cadre de ma profession, avec le discernement nécessaire.

• La ciste (j’en ai une rose et une blanche dans mon jardin) est une huile que l’on peut utiliser pure sur la peau, et mon indication principale est son puissant pouvoir hémostatique.
• L’hélichryse Italienne, ou Immortelle est une huile incroyable avec des propriétés anti hématome.
• Le macérât huileux d’arnica, lui aussi connu pour sa faculté à résorber les bleus et anti inflammatoire, sous cette forme huileuse permet de gérer les tissus abimés.

Situation 1

	Je suis face à une plaie superficielle par déchirement cutané suite à un coup par un angle de table sur un avant-bras, avec une partie de la peau ratatinée sur elle-même. Surtout ne pas couper ce morceau ! Si la plaie saigne, je mets tout de suite 2 ou 3 gouttes pures de ciste, que je répands ensuite avec une compresse montée sur pince. Je rince ensuite abondamment avec un pipette d’eau.
	Le saignement va s’arrêter. J’applique alors de l’hélichryse, 2 gouttes, puis l’arnica pour graisser les bords et le lambeau. Doucement gratter le sang coagulé sous la peau déchirée, afin que le lambeau ne soit pas trop séparé du tissu sous-jacent, pour la bonne revascularisation.
	Là, commence le travail qui consiste à reconstituer le lambeau à partir de la peau ratatinée. Il faut procéder doucement en tirant les bords, et en lissant la peau à la pince pour aplatir en évacuant le sang et les petits caillots éventuels.
	On peut rajouter de la ciste si cela saigne, de l’hélichryse et du macérât pour améliorer la texture de la peau endommagée.
	Procéder à des moments de compression avec une compresse pour aider à l’évacuation des sérosités, jusqu’à ce que le site ne suinte plus.
	La plaie est stable. Le jaune sur la compresse est la couleur des huiles, et cela sent fort !
	J’utilise de l’Urgostart personnellement mais tout interface conviendra, la plaie ne suintera que très peu. Ensuite, compresse ou « pansement technique », et je serre avec un morceau de coheban que je récupère sur les packs UrgoK2, afin d’exercer une pression constante mais douce !
	Le site, 12 jours après… Sachant que, pas de plaie veut dire atraumatique et non douloureuse à l’ablation du pansement. Réfection facile, juste du macérât huileux et 1 goutte d’helichryse tous les 2 ou 3 jours.

Situation 2

	La même mamie, 6 mois plus tard sur une autre plaie au coude.
	Travail des huiles et étirement de la peau, mais ceci est compliqué car la plaie date de la veille !
	J’improvise un plaquage avec micropore à défaut d’avoir un Stéri strip.
	Résultat 3 jours plus tard ! Vous remarquerez l’incroyable absorption de l’hématome par l’hélichryse et l’arnica !

Je n’ai pas toujours le même succès, car les facteurs de retards de cicatrisation (âge, traitements, oedèmes, peau « papier cigarette ») empêchent parfois la revascularisation du lambeau décollé. Mais cela vaut le coup d’essayer !

La chronique de Jean-Pascal

Jean-Pascal est infirmier libéral et ambassadeur CBA. Il lui tient à coeur de partager son expertise et ses connaissances avec la communauté. Il nous propose régulièrement sur La Ruche sa chronique piquante et décalée.

Les ambassadeurs CBA

Les ambassadeurs CBA, ce sont des infirmiers libéraux utilisateurs de nos solutions partout en France. Ils participent activement au développement de nos logiciels et au développement de la communauté CBA.