Pour des infirmières libérales, habiter à la montagne peut être vu comme difficile sur les routes l’hiver pour exercer le métier. Pour Cindy, cela représente également un environnement propice à de belles activités tout le reste de l’année ! En dehors de l’activité de son cabinet en libéral, elle profite de bons bols d’air frais en parapente régulièrement. Pour garder une activité complémentaire à son métier en libéral, Cindy est Sergent chez les Sapeurs Pompiers de la ville où elle habite. Découvrez la vie dynamique que cette jeune femme mène parfaitement !
Qui est Cindy ?
|
CBA : Commençons par les pompiers, qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager ?
Cindy C. : C’est un peu une histoire de famille en fait ! Mon papa était sapeur-pompier volontaire, et depuis l’âge de 18 ans, je le suis devenue également. J’ai été baignée dans ce milieu depuis toute petite. Maintenant que je suis en libéral, c’est plus facile de concilier ces deux vies. Lorsque je travaillais à l’hôpital, je prenais des gardes en fonction des mes congés uniquement.
Etre sapeur pompier volontaire est vraiment complémentaire avec le métier d’infirmière car en intervention je vais avoir un regard infirmier sur des traitements par exemple, et je sais à quoi cela correspond. Et en plus, cela me permet de garder des gestes de premiers secours avec les réflexes à avoir en situation d’urgence.
Je n’ai pas voulu devenir infirmière sapeur pompier volontaire (ISPV) car les interventions deviennent différentes : on ne part plus en intervention sur les feux, mais uniquement celles en tant qu’infirmière. Et je dois avouer que j’aime bien l’adrénaline créé par les feux. D’autant plus que dans le centre de secours où je suis, il y a déjà un ISPV.
CBA : Comment vous est venu l’idée de faire du parapente en solo ?
C.C. : J’ai commencé le parapente grâce à mon conjoint qui s’y est mis il y a 5 ans maintenant. Je l’ai rejoint sur cette passion depuis 3 étés. Nous faisons généralement des vols randonnées : on monte la montagne à pied et on la descend en parapente !
Au fur et à mesure j’y ai vraiment pris goût, et ai pu passer le cap d’en faire toute seule moi aussi. J’ai fait des stages pour apprendre. Et une fois que l’on a mis le doigt dans l’engrenage, il est difficile de s’en passer. Etant donné que j’habite dans la région d’Annecy, j’ai un terrain de jeu juste à côté des plus réputés mondialement : aussi bien pour la beauté du site que les possibilités d’envol.
CBA : Quels sont les différents niveaux dans le parapente ? Est-ce accessible à tout le monde ?
C.C. : Il existe différents niveaux en parapente pour voler dans des conditions qui nous correspondent. Ces niveaux sont régis par la FFVL (Fédération Française de Vol Libre). Cela correspond à des étapes d’apprentissage avec, pour débuter, des vols dans des conditions calmes comme le matin ou le soir. Ensuite, au fur et à mesure, on va prendre de l’altitude avec des courants ascendants, ou pourquoi pas partir en cross d’une montagne à une autre pour faire plusieurs kilomètres.
Actuellement je suis à mes débuts toute seule : je fais pour le moment 2 heures de parapente en cross toute seule. Malgré tout, je suis toujours très prudente, car en libéral, le moindre accident peut avoir un impact sur le cabinet…
CBA : Est-ce que vos patients savent que vous passez au-dessus de leur maison ?
C.C. : Oui mes patients savent que je vole, et dès que je pars en vacances, ils me posent la question également ! Et quand je reviens, ils sont toujours content d’entendre toutes mes histoires ! Certains sont encore très surpris qu’une jeune femme puisse faire du parapente toute seule. Comme quoi, ce n’est pas encore si démocratisé que ça !
Ils ne savent pas forcément que je suis pompier volontaire. Je n’ai pas de réaction face à cela, et dans tous les cas, ce n’est pas de cette façon que je me présente. Donc cela me parait normal.
CBA : Comment réussissez-vous à jongler avec toutes ces passions dans votre vie ?
C.C. : En fait, mon travail me plait vraiment, donc je ne le vois pas comme une contrainte. Grâce à ce sentiment, tout se gère facilement. Et puis, je ne peux pas voler tous les jours non plus, donc il suffit de s’organiser un peu.
Les balades en montagne ou la pratique du parapente sont des activités pour moi indispensables pour relâcher aussi bien la pression du travail que certaines interventions en tant de sapeur-pompier. Dans le cadre de l’exercice d’IDEL, des situations peuvent être difficiles… Il est donc important d’avoir des soupapes pour évacuer les tensions et pouvoir lâcher-prise.
En plus, je prends les gardes chez les pompiers que lorsque je ne suis pas de période de travail au cabinet. Les astreintes de jour ou de nuit ne sont pas possibles…
Le cumul de ces deux passions est bien sûr possible ! Fin août, j’ai participé au Challenge National Parapente Pompier, dans la vallée du Louron dans les Haute-Pyrénées. C’était un moment très convivial, où la Haute-Savoie est sortie brillamment à la 1ère place par équipe !
A côté de cela, avec mon conjoint début septembre, nous sommes partis en parapente biplace sur plusieurs jours en toute autonomie. En 3 jours, nous avons réussis à faire Saint-André-les-Alpes – Thônes. Et ce ne sont pas les beaux projets à venir qui manquent pour continuer de profiter de ma passion pour le Vol Libre !
Super fière de ma petite soeur.Bisous ♥