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Moi malade ? jamais ! par Myriam la Petite infirmière dans la prairie

ANECDOTES-LA-RUCHE

Ce matin-là, en posant un pied hors du lit, je sentis immédiatement que quelque chose clochait : tous les signes de ce qui ressemblait à un vilain virus. Mais je n’avais pas le choix, ma collègue étant en vacances. Même malade une infirmière libérale se doit d’assurer sa tournée de soins.

Ce matin-là, j’avais la sensation d’être à peu près dans le même état qu’une serpillère, courbaturée, flagada, avec de méchants maux de tête (bon, ok, une serpillière n’a pas de maux de tête !).

Bref, tous les signes de ce qui ressemblait à un vilain virus. Je pris mon courage à deux mains pour m’extirper du lit et allai difficilement dans la salle de bain. Je n’avais pas le choix, c’était un jour de travail et ma collègue étant en vacances, je me devais d’assurer la tournée.

infirmière libérale malade : impossible
Rester au lit ou partir en tournée ?

Prendre soin de son infirmière malade

Deux antalgiques et une inhalation plus tard, je sortis toute emmitouflée, parée pour démarrer la tournée. Je devais avoir une tête de déterrée, car la première patiente me fit remarquer d’un air pincé que j’avais l’air fatigué. Je lui répondis que je n’étais pas très en forme ce matin et elle me regarda en grimaçant : une infirmière malade, c’était le monde à l’envers ! Elle me conseilla sèchement de me soigner et je lui rétorquai gentiment (mais fermement) que c’était ce que je faisais !

L’accueil fut heureusement différent dans les maisons suivantes : certains me proposaient de m’asseoir ou m’invitaient à boire un jus de fruit (« cela requinque, ce sont des vitamines ! »). Un monsieur âgé voulut me faire un grog parce que selon lui, c’était le remède miracle pour soigner toutes les maladies, mais il me resta encore du chemin à parcourir et je déclinai poliment sa proposition.

Remède pour infirmière malade en tournée

Un autre me demanda si j’avais pris quelque chose et que si j’avais besoin, il avait des antidouleurs qui traînaient dans sa pharmacie. Une encore me dit avec un petit sourire complice que c’était à son tour de prendre soin de son infirmière.

La journée fut longue et à la fin, j’avais l’impression d’avoir couru un marathon tant la fatigue se faisait sentir.

Être malade en travaillant n’est jamais chose facile. En libéral, nous n’avons pas toujours le choix de nous arrêter comme nous le souhaiterions : il n’y a pas forcément de collègue pour nous remplacer, sans oublier notre prise en charge maladie effective qu’au bout de quatre-vingt-dix jours. Heureusement, l’accueil de nos patients est souvent (pas toujours malheureusement) bienveillant parce qu’il ne faut pas l’oublier : être soignant ne protège pas des maladies et que comme tout un chacun, nous pouvons être moins en forme certains jours…

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