Caroline est infirmière libérale. Elle exerce dans un cabinet infirmier à plusieurs et depuis quelques mois, avec sa certification en hypnose, elle soigne de temps en temps à l’aide de cette technique. Petit entretien avec elle.
IDEL et devenir praticienne en hypnose
A la suite d’un parcours professionnel diversifié en structure hospitalière et privée, HAD, SSIAD et des remplacements infirmiers, Caroline s’est installée en libéral. Aujourd’hui, elle exerce dans un cabinet de trois IDEL. Elle attache beaucoup d’importance aux patients et à leur bien-être, mais une chose la bouscule, leur souffrance.
C’est en 2019 qu’elle s’intéresse de près aux techniques qui peuvent permettre d’atténuer la douleur et elle découvre l’hypnose. En septembre 2019, elle obtient sa certification de maître praticien en hypnose. Cette formation sera d’ailleurs dispensée par d’autres IDEL adeptes de la pratique !
Elle raconte : Dans notre métier de soignant, on côtoie au quotidien la douleur des patients. Et cela me pesait beaucoup. J’avais entendu parler de l’hypnose et je me suis lancée dans une formation.
Il existe plusieurs types d’hypnose bien sûr. Par exemple, l’hypnose thérapeutique : un patient qui a un kyste pilonidal, c’est douloureux à soigner, je vais lui parler le mettre à l’aise afin qu’il entre pendant le soin dans une transe hypnotique. Il y a aussi l’hypnose conversationnelle, plus adaptée notamment pour les enfants, où l’on discute et on détourne l’attention de la personne pendant le soin. ET ça marche !
L’hypnose dans le quotidien d’une tournée d’infirmière libérale
Caroline est IDEL, c’est son métier principal. Elle n’exerce pas en tant que professionnelle spécialisée en hypnose. Si elle le désirait elle pourrait exercer ces deux professions, mais sous deux plaques de cabinets différents.
Aujourd’hui, avec ses tournées de soins et le nombre de passages qu’elle effectue, bien sûr, elle ne peut pas se permettre de soigner tous ses patients avec cette méthode qui demande du temps : a minima 30 minutes pour une séance. Pour l’heure, l’hypnose intervient dans ses soins lorsque cela est nécessaire, ou lorsqu’un patient fait appel à elle via le bouche-à-oreille :
Par exemple, une maman peut m’appeler car elle a entendu parler de ma technique, et me demande si je peux accompagner son enfant à domicile, car il a la phobie des piqures. Je peux venir pour l’accompagner. Pour certains patients, lorsque je sais que la douleur peut être vive lors d’un soin, je vais leur proposer l’hypnose comme solution, pour atténuer leur mal. Ils sont libres d’accepter ou non.
Mais il est évident que je ne fais pas de l’hypnose à tous mes patients. D’ailleurs, l’hypnose ne marche pas sur tout le monde. Cela dépend de la personne, si elle est dans le contrôle ou pas. L’hypnose vient comme une suggestion. Je peux tenter de l’appliquer pour des patients lors de piqûres, pansements, prises de sang, injections… cela peut s’appliquer quand cela est nécessaire. Cela prend du temps dans la tournée de soins, mais je pense que là, on est vraiment dans le soin du patient pur, et c’est une vraie récompense pour moi quand les gens ne souffrent plus !
Quand on est infirmier libéral, il ne faut pas oublier que l’on peut se former très régulièrement. L’école n’est jamais finie ! Et vous, tenteriez-vous de passer une certification pour optimiser vos soins comme Caroline ? 😊