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4 idées reçues sur la télémédecine

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Avant le Covid, la télémédecine n’était pas vraiment généralisée, et pas seulement qu’auprès des IDEL. Depuis le début du confinement, le nombre d’actes de télémédecine a cependant explosé. Si certains infirmiers libéraux s’y sont mis à l’instar de laptiteinfirmiere, notre récent sondage montre que de nombreuses craintes et idées reçues entourent encore cette pratique. Décryptage 

La télémédecine et les IDEL aujourd’hui ? 

Afin d’évaluer l’usage de la télémédecine auprès des infirmiers libéraux, nous avons réalisé un sondage auprès de 353 personnes sur la page Facebook Entre Infirmières libérales. A la question, « avez-vous déjà réalisé un télésuivi ou une téléconsultation ? », 75% ont répondu « non ». Seul un quart des répondants ont déjà eu recourt à ces nouveaux actes récemment intégrés avec l’avenant 6.  

Et comme à chaque sondage que nous vous proposons, vous accompagnez toujours vos réponses de commentaires, cela nous permet de mieux décrypter ces sujets. Il semble que la télémédecine souffre de quelques idées reçues…   

Idée reçue n°1 : La télémédecine, ce n’est pas de la médecine  

Ainsi, certains infirmiers semblent voir la télé médecine comme un acte « aberrant, éloigné du soin à domicile qui est l’ADN même de leur métier ». Pour aller plus loin, la télémédecine, pour eux, ce n’est pas de la médecine tout court… 

On reproche souvent à ces actes d’être froids, déshumanisant, on coupe le contact réel. Pourtant, la téléconsultation se fait bel et bien au chevet du patient. C’est l’infirmer qui devient, à distance : les mains, les yeux et le toucher du médecin traitant. On conserve l’aspect présentiel auprès du patient, cela renforce les liens entre professionnels de santé et cela rassure le patient qui ne peut bien souvent pas se déplacer au cabinet du médecin

La téléconsultation est donc une alternative pratique, notamment dans les déserts médicaux, où l’absence de médecins se déplaçant, se fait sentir. C’est le cas aussi du télésuivi. Certains patients autonomes peuvent suivre leur protocole de soin sans nécessiter de multiples passages à domicile. Un contrôle visuel via visioconférence est alors possible et on maintient le contact avec l’appel ou la caméra. Le patient se sent aussi plus en confiance pour échanger de chez lui. Et puis, en attendant ce fameux vaccin, il va falloir encore longtemps faire attention aux patients les plus fragiles, une médecine à distance permettra de limiter les risques de contamination.  

 Idée reçue n°2 : La télémédecine, c’est pour les médecins 

« La télémédecine c’est pour les médecins, ils utilisent les IDEL pour faire le déplacement et le travail à leur place… » 

Justement, les médecins ont besoin des infirmiers pour faire un suivi régulier des patients. Comme l’évoquait Sandrine, lorsqu’elle a débuté en libéral, elle se sentait bien seule face à des situations urgentes où elle aurait bien aimé, elle aussi avoir un diagnostic rapide de la part du médecin. C’est un fait, les professionnels de santé ont besoin les uns des autres. La télémédecine leur permet d’avoir en live un échange sur un patient. 

Pour Sandrine, depuis ses débuts en téléconsultation, sa relation a changé avec les médecins traitants de son secteur. En travaillant plus régulièrement ensemble grâce à la téléconsultation, on apprend donc à se connaitre, les rapports changent. 

Idée reçue n°3 : La télémédecine ce n’est pas pour nos vieux patients 

« Durant la crise, c’était facile, les gens se sont confinés en famille. Ils pouvaient gérer les appels visio pour leurs parents âgés. Mais après ? »  

Bon quand même, 😊 tout le monde de moins de 100 ans sait utiliser un téléphone pour passer un appel. Certains patients de moins de 90 ans savent aussi utiliser un téléphone portable. Avec une application simple comme Myinfi LIVE par exemple, ils ont juste à cliquer sur un lien reçu par sms pour rejoindre un appel ou une visioconférence. On peut aussi expliquer l’intérêt d’un tel usage pour les patients, leur montrer en amont comment ça marche et tester avec eux avant de se lancer dans les téléactes. Cela demande une formation de départ lors d’un passage à domicile. 

Idée reçue n°4  : Nos médecins ne prescrivent pas de téléactes 

Bien évidemment, pour réaliser des téléactes, encore faut-il que ceux-ci soient prescrits par les médecins traitants afin qu’ils puissent être facturés par les infirmiers. 

C’est vrai, mais les infirmiers peuvent aussi, d’eux-mêmes, proposer aux médecins le recours aux téléactes lorsque cela semble pertinent. Cela peut faciliter la coordination de leurs soins. Là encore, un outil de télémédecine comme Myinfi LIVE, simple ne nécessitant pas d’inscription à un compte, peut inciter les médecins à adhérer plus facilement. Une téléconsultation demande toujours un peu de coordination en amont, du point de vue des agendas respectifs, du patient, et dans l’explication de la technologie utilisée mais comme le raconte Sandrine, cette nouveauté technologique est plutôt bien reçue.     

On l’aura compris, la télémédecine a encore quelques clichés qui lui collent à la peau auprès des IDEL, et c’est bien normal. Le changement c’est toujours déroutant, mais des moyens sont mis à votre disposition comme l’application infirmière CBA et sa fonctionnalité de télémédecine Myinfi LIVE que vous pouvez découvrir ici. Et vous ? Pensez-vous que vous allez sauter le pas de la télémédecine ? 

La télémédecine en quelques chiffres 

Entre le 23 et le 29 mars selon la CNAM, c’est près d’un demi-million de téléconsultations qui ont été facturées. Soit plus d’une consultation sur dix en France contre moins de 1% avant l’épidémie.  

Et depuis le 1er janvier une prime de 350€ pour s’équiper pour les téléactes est versée aux infirmiers libéraux 

Enfin, pour vos téléconsultations, c’est jusqu’à 15€ que vous pouvez facturer sans oublier vos frais de déplacements éventuels ! 

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