Aujourd’hui, la préservation de l’environnement est l’affaire de tous ! Les nouvelles générations qui se mobilisent pour le climat nous le montrent chaque jour. Mais comment avoir une attitude responsable dans son métier d’IDEL ? Être infirmier écolo est-ce que c’est compatible avec les normes d’hygiène et de sécurité ? Bien sûr que oui !
Vous connaissez par cœur les consommations nécessaires aux actes de soins, alors qui est mieux placé que vous pour mettre en place des éco-gestes qui ont un impact fort ? Pour vous lancer, voici quelques initiatives positives, transposables dans votre quotidien !
Selon le C2DS*, les infirmiers ont un rôle majeur à jouer pour mettre en avant les incohérences comme le gaspillage. On le sait, le développement durable est inscrit dans les programmes d’études d’infirmières, mais on est souvent partagé entre la volonté de bien faire et la peur des contaminations, voire la peur d’être sanctionné si on ne respecte pas le protocole. Mais pas de souci, avec un peu de bon sens, et de confiance, il est possible de faire preuve d’analyse et de discernement sur de nombreux plans pour mettre en place les bons gestes.
Je monte un comité de développement durable dans mon cabinet infirmer
En cabinet, à la manière de nombreux hôpitaux français qui ont déjà mis le système en place, il est possible d’organiser un comité de développement durable afin de discuter des améliorations possibles en faisant remonter les observations terrain de chacun. Requestionner ses achats, son tri des déchets puis mettre en place des décisions collégiales permet même parfois de réduire certains coûts, et ça, ça vaut le coup !
Je deviens éco-infirmier
Il existe pour cela un nouveau métier, celui d’éco-infirmier.
On accorde plus d’importance au soin qu’à la prévention, cette formation n’est donc pas encore reconnue par les autorités françaises, mais elle peut être un vrai plus lorsqu’on accompagne ses patients.
Philippe Perrin, auteur du site écoinfirmier.com explique : « Le rôle de l’infirmier en santé environnementale est de l’ordre du conseil et de la prévention, dans l’optique d’un changement de comportement individuel, mais aussi global, pour les générations futures. »
Comme le souligne David Derensart, lui aussi éco-infirmier, face à l’explosion des maladies chroniques, des maladies auto-immunes, du diabète, de l’infertilité, il s’agit de comprendre les enjeux de la prévention notamment avec une connaissance de l’impact de la qualité de l’air, de l’eau, de l’alimentation par exemple sur la santé.
On peut ainsi passer une certification d’éco-infirmier, ou tout simplement se renseigner sur les nouvelles normes (comme ISO 45001) en vigueur en matière de santé.
Je m’équipe bio pour ma tournée d’infirmière libérale
L’idée est d’être le plus possible sensibilisé aux matériels utilisés et à leur impact. Pourquoi utiliser tel produit s’il est substituable par un autre moins néfaste pour l’environnement, et donc à l’homme ? On fait donc attention aux molécules que l’on achète et aux labels sur les emballages.
Pour y voir plus clair, il existe notamment des indices comme le PBT sur les médicaments qui évalue le danger des médicaments lorsqu’ils sont déversés en milieu aquatique.
Par exemple, certains produits que l’on utilise sur les patients contiennent des phtalates et d’autres perturbateurs endocriniens. Il est possible de les remplacer. Quelques idées simples pour devenir un infirmier bio… Je change mes gants : ceux en latex contiennent des phtalates. Ils sont remplaçables par des gants en nitrile, un caoutchouc super résistant et protecteur. Côté blouse, il existe même des textiles éco-labellisés conçus à partir de bouteilles recyclées ! C’est pas génial ça ?
Je gaspille moins en tournée d’IDEL
Il est donc possible de responsabiliser ses achats de fournitures pour avoir un impact fort sur l’environnement et la santé. Une autre idée facile à mettre en œuvre en tant qu’IDEL : adopter quelques éco-gestes tous les jours qui feront la différence aussi. Je fais attention à la gestion de l’eau, à l’économie de matériel : au lieu d’utiliser quatre essuie-tout, j’en utilise deux ; j’arrête d’imprimer tout le temps (grâce à la télétransmission avec agathe YOU, par exemple).
Selon l’acte de soin, il est parfois possible de privilégier les ustensiles re-stérilisables plutôt qu’à usage unique. D’un côté, on limite les emballages et les transports en consommant moins et de l’autre, on peut faire des économies.
Je trie mes déchets de soins
Ah le tri des déchets ! S’ils sont peu nombreux pour être traités par un prestataire sans que la facture de la prestation ne soit exorbitante, il est possible soit de mutualiser ces frais en intégrant un réseau d’établissements, soit en les rapportant dans des locaux regroupant et entreposant les déchets de soins provenant de producteurs multiples : déchetterie, bornes…
Enfin, on peut aussi conseiller à ses patients de rapporter leurs médicaments en pharmacie lorsque ceux-ci ne sont pas utilisés. Ces déchets seront bien mieux revalorisés qu’en passant par la poubelle traditionnelle !
On pourrait continuer comme cela des heures, tant il existe d’initiatives positives : voiture électrique pour la tournée, limiter les kits dont on n’utilise jamais tous les ustensiles… Preuve qu’il reste encore tant à faire pour la planète.
Et vous, quels sont vos astuces pour limiter votre impact sur l’environnement ? Partagez-les en commentaire. 😉
*C2DS : association pour les professions de santé mobilisés par le Développement durable