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Intégrer une association humanitaire en tant qu’IDEL

Intégrer une association humanitaire en tant qu'infirmière libérale

Vous avez le désir d’intégrer une association humanitaire pour exercer votre métier d’infirmière ? Tout lâcher pour partir vivre une aventure humanitaire ne s’improvise pas. Alors voici quelques conseils et témoignages pour en savoir plus sur les missions humanitaires en tant qu’infirmière !

Les missions d'une infirmière humanitaire

Les missions des infirmières humanitaires diffèrent selon l’ONG (organisation non gouvernementale) pour laquelle vous travaillez, et selon le pays. Il peut s’agir :

  • de soins d’urgence à donner à une population venant de subir une catastrophe naturelle ou un conflit armé ;
  • de participation à des programmes de développement plus longs comme des campagnes de vaccinations, de renutrition ou de prévention, etc.

Collaboratrice du médecin ou du chirurgien, en tant qu’infirmière humanitaire, vous pouvez également faire des missions comme :

  • assurer des soins quotidiens et des vaccinations.
  • gérer les stocks de médicaments et de matériels ou encore préparer un patient et participer à sa réanimation si vous en êtes habilitée.

🔎 En moyenne, les missions humanitaires durent entre 6 à 12 mois. Certaines infirmières peuvent parfois alterner entre des périodes d’intérim en France et missions sur le terrain pour pouvoir étoffer leurs compétences et leurs savoirs.

 

💡 À savoir : plus elles sont formées, plus les infirmières humanitaires peuvent prétendre à un post de coordination des soins. Dans certains cas, suivre des formations complémentaires peuvent être un plus pour les infirmières humanitaires.

Où exercent les infirmières humanitaires ?

En France, une grande partie des infirmières humanitaires inscrites dans les programmes sont des infirmières bénévoles. Les missions principales en tant qu’infirmière humanitaire sont des activités de soins, de prévention et d’éducation à la santé.

 

👉 En général, les conditions de travail et de vie quotidienne sont très variables selon les missions. Dans le cadre d’un programme d’urgence ou de développement, les infirmières humanitaires peuvent exercer aussi bien dans un dispensaire, que dans un hôpital, un camp de réfugiés ou encore un centre nutritionnel thérapeutique. En cas d’urgence, elles peuvent intervenir lors de conflits armés, de tremblements de terre, d’inondations, ou encore d’épidémies…

 

👉 Les infirmières humanitaires jouent un rôle important de supervision et de formation. Elles planifient la prise en charge médicale et les soins. Très régulièrement, elles encadrent et forment des locaux afin de pouvoir leur déléguer une partie des soins tout en transmettant leurs pratiques qui peuvent être plus avancées et développées que certains pays/région. Les règles d’hygiène n’étant pas toujours à la pointe, les infirmières humanitaires doivent quelques fois de faire de la prévention et enseigner les règles élémentaires d’hygiène et de relation avec le malade, l’objectif premier étant de permettre aux soignants locaux d’être autonomes.

Partir en mission humanitaire quand on est infirmière

Les motivations qui poussent les infirmières à partir

Qu’est-ce qui pousse les infirmières libérales à partir en mission humanitaire ? Il est clair que l’enrichissement personnel que les infirmières acquièrent au cours de ces missions est la motivation principale qui les pousse à partir. L’envie d’aider les populations les plus démunies, mais aussi de vivre une aventure forte, que cela soit dans une situation de crise ou lors d’une mission de développement. Partir faire de l’humanitaire, c’est s’assurer un quotidien complètement différent de son confort actuel, tout en se rendant utile.

Les compétences à avoir pour partir en mission humanitaire

👉 Résistance et adaptabilité : les infirmières humanitaires doivent pouvoir assurer des gardes, de jour comme de nuit, et cela, 7 jours sur 7. Les conditions de vie des pays où elles vont sont très souvent précaires et l’équipement médical plutôt rudimentaire. L’infirmière humanitaire doit être capable de s’adapter au contexte de la mission, au matériel et au personnel local. Même si les conditions sont difficiles, la qualité des soins et la sécurité des patients doivent être assurées.

 

👉 Autonomie et solidarité : l’infirmière humanitaire a la nécessité de faire preuve d’une grande autonomie et d’une prise d’initiative bien plus réactive et importante qu’une infirmière libérale ou hospitalière en temps normal ! 

 

Faire partie d’une mission humanitaire implique de vivre, en permanence, en collectivité. Les infirmières humanitaires sont amenées à fréquenter les mêmes personnes du matin au soir. Travailler en équipe comporte des contraintes, mais aussi des avantages. Cela permet d’apporter de nouvelles connaissances sur certaines maladies, de décompresser et de ne pas se sentir isolé face à la détresse humaine qu’elle voit au quotidien lors de leur mission

Le témoignage des IDEL

Selon les témoignages d’IDEL sur notre page Facebook, les pays les plus choisis sont les pays d’Afrique, notamment le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso, Madagascar et quelques pays d’Asie comme l’Inde et le Bangladesh.

 

Les motivations varient d’une personne à l’autre, mais le principal point de convergence concerne la découverte de civilisations qui souffrent de la pauvreté et du manque de soins. L’envie de partir en mission humanitaire repose également sur le fait d’apporter à ces civilisations tout le réconfort dont ils ont besoin avec moins de moyens qu’en France et soigner autrement dans un autre contexte.

 

Nous vous invitons à découvrir le témoignage de Nailat, IDEL à Paris et faisant partie de l’association Assistance Médicale Toit du Monde.

Ce qui peut vous freiner

Il est cependant difficile de franchir le pas. Parmi les freins que beaucoup expriment, l’éloignement familial arrive en pole position. En effet, si cela peut ne poser aucun problème aux plus jeunes d’entre nous, il est cependant plus compliqué de partir 6 mois, voire un an lorsque l’on a une famille. C’est pourquoi nombre d’entre vous repoussent ce genre de projets à plus tard « quand les enfants seront grands ».

 

Le confort de vie, complètement différent de votre quotidien, peut également représenter un frein. Il est vrai que la plupart des missions humanitaires sont effectuées dans des pays défavorisés, où les conditions de vie peuvent être précaires. La sécurité est par ailleurs au cœur des préoccupations des associations qui mettent tout en œuvre pour l’assurer.

Ce qu'il faut savoir

👉 Pour partir faire de l’humanitaire, vous pouvez obtenir deux statuts :

  • Le statut de VSI qui est en fait une forme de volontariat, vous êtes assurée et touchez une indemnité qui vous permet de vivre sur place
  • Le statut de salarié en CDD ou en CDI dans une association caritative

 

👉 Pour devenir infirmière humanitaire, il faut justifier d’un diplôme d’État (DE) d’infirmière, soit un bac +3. Une fois le diplôme obtenu, il faut minimum deux ans d’expérience comme infirmière. S’agissant de missions à l’étranger, la pratique de l’anglais est indispensable.

 

👉 Le salaire moyen d’un débutant tourne autour de 800€.

Les associations qui proposent des missions humanitaires

De nombreuses associations proposent des missions humanitaires. On peut notamment citer Actions contre la faim, Médecins sans frontières, Médecins du monde…

La Caravane Médicale de l'Association Coeur de Gazelles

La caravane médicale de l’association Cœur de Gazelles suit le Rallye Aïcha des Gazelles pendant toute la durée de l’épreuve. Cet événement sportif qui prône le dépassement de soi et la défense des droits des femmes transmet ses valeurs au sein de la caravane médicale. Cette dernière vient en aide aux populations isolées du Maroc pour leur apporter des soins variés : médecine générale, gynécologie, ophtalmologie, chirurgie…

En tant qu’infirmière libérale, vous avez tout à fait votre place au sein de l’équipe de bénévole ! Rejoignez dès maintenant l’association et soutenez, comme CBA, cette cause humanitaire !

Projects Abroad

Crée en 1992, cette organisation privée et laïque s’occupe d’envoyer plus de 10 000 volontaires de plus de 40 nationalités chaque année sur des projets humanitaires, d’enseignement, d’éco-volontariat, de construction, de santé, de journalisme, de droit. Leur champ d’action couvre les cinq continents dont plusieurs pays d’Amérique latine & Caraïbes, d’Afrique, d’Europe de l’est ainsi que l’Asie Pacifique.

Coordination Sud

Coordination SUD ‘ Solidarité Urgence Développement ‘ est la coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale. Crée en 1994, cette association rassemble aujourd’hui plus de 160 ONG qui mènent des actions humanitaires d’urgence, d’aide au développement, de protection de l’environnement, de défense des droits humains auprès des populations défavorisées mais aussi des actions d’éducation à la solidarité internationale et de plaidoyer. Coordination SUD est une association loi 1901 dont le financement est assuré par les cotisations de ses membres, des recettes sur activités, des subventions publiques et des fonds privés.

Mission Humanitaire

Mission Humanitaire est une association humanitaire de santé destinée à aider les populations défavorisées, particulièrement active dans l’organisation de missions humanitaires médicales de terrain, mais également de missions humanitaires en général. Ces missions de volontariat et ces stages sont organisés dans plusieurs pays comme le Cambodge, l’Inde, le Bénin, Madagascar, l’Éthiopie, etc. L’originalité de cette association réside dans la mise en relation les personnes souhaitant faire une mission et les associations ayant besoin de volontaires (première plateforme Internet).

Espoir sans frontières

Urgence Afrique, ONG française laïque et indépendante, opère en Afrique de l’Ouest depuis 2006 et met en place des programmes d’aide centrés sur la santé, l’éducation et le développement économique. L’originalité de cette ONG réside dans le fait que vous pouvez personnaliser votre mission selon votre expérience en choisissant la période à laquelle vous souhaitez partir, la durée de votre séjour (3 semaines à 2 mois) et une destination parmi les pays dans lesquels intervient Urgence Afrique. Les missions peuvent porter sur la santé, l’éducation, le développement, l’agronomie, l’environnement et aussi sur des projets de constructions de bâtiments, des actions de terrain…

Et après l'humanitaire ?

Même si certaines infirmières en font leur carrière de toute une vie, la majorité d’entre vous se lançant dans l’humanitaire met fin aux missions au bout dun an environ. On peut alors se demander s’il est facile de revenir à une vie d’infirmière libérale « plus classique ».

 

Sachez que si vous avez le statut de VSI (Volontaire de Solidarité Internationale), il existe plusieurs aides au retour de missions :

Les aides psychologiques au retour de missions

Résonances Humanitaires

La seule association qui apporte un appui direct aux anciens expatriés de la solidarité internationale dans leurs problématiques de repositionnement social et professionnel est dispensée par Résonances Humanitaires crée en 2002. L’association est basée à Paris, mais peut compter sur un réseau d’une centaine de bénévoles dans toute la France.

 

Pour les contacter : contact@resonanceshumanitaires.org

Noria Humanitaire

En cas de détresse psychologique forte vous pouvez faire appel à Noria Humanitaire, une structure associative située en Midi-Pyrénées, au Mas d’Azil, dans le département de l’Ariège. L’association s’occupe d’accueillir, d’héberger, et propose un soutien matériel et moral aux acteurs de la Solidarité Internationale en retour de mission.

Les aides financières possibles au retour de missions

  • La prime forfaitaire d’insertion professionnelle concerne le/la volontaire qui ne remplit pas les conditions d’attribution du revenu de solidarité active (RSA) et qui est inscrit comme demandeur d’emploi. Il/elle doit en faire la demande dans un délai d’1 an maximum après la fin de sa mission et pourra bénéficier de 2 001 € maximum. Le versement se fait de manière trimestrielle, sauf exceptions, dans la limite d’une durée maximale de 9 mois.
  • L’indemnité de réinstallation concerne le/la volontaire qui a effectué 24 mois de mission en continu (excepté s’il est agent public) et pourra bénéficier de 3 700 €.
  • Le Fonds de Solidarité Internationale : dédié aux volontaires de retour de mission qui sont dans une situation particulièrement difficile ou qui désirent un soutien financier dans le cadre d’un projet d’insertion professionnel.
  • Les allocations chômages sous certaines conditions : Dans le cas où le volontaire travaillait et si sa mission a duré un an minimum : le VSI est un motif de démission légitime. Le volontaire bénéficiera donc à son retour des allocations chômage, à condition de remplir les autres critères. Dans le troisième cas où le volontaire percevait les allocations chômage avant son départ : Celles-ci sont suspendues durant son séjour sur place et reprennent à son retour (sous réserve de ne pas partir plus de 3 ans + la durée des droits).

Et vous, êtes-vous tentée par les actions humanitaires ? Avez-vous déjà effectué des missions ? Si oui, dans quel(s) pays et combien de temps ? Quelles ont été vos motivations ?

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descamps
descamps
2 années

Bonjour, IDEL dans le nord je cherche des infos pour partir avec une collègue en mission de courte durée pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens, quelqu’un a t’il des tuyaux? Merci d’avance.

Juliette_CBA
Juliette_CBA
7 années

Bonjour Delbarre,

nous n’avons pas le contact de Violaine Levistre. Cependant, vous pourrez probablement l’avoir via le lien de l’article ci-dessus.

Delbarre.D
Delbarre.D
7 années

Bonjour,
Est il possible d’avoir le contacte de violaine levistre?