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Mathieu, IDEL dans le Nord, en préparation pour le Ventouxman

Mathieu, IDEL dans le Nord, en préparation pour le Ventouxman

Artiste par la musique, rigoureux par le secourisme et sportif par le triathlon, Mathieu mène ses passions bon train en plus de son métier d’infirmier libéral. En pleine préparation du Ventouxman le 4 juin 2017, nous découvrons le parcours de cet IDEL passionné !

Qui est Mathieu Ferrant ?

  • Infirmier depuis : 2007
  • IDEL depuis : 2012
  • Nombre d’associés dans le cabinet : 2 depuis 1 mois
  • Lieu de travail : rural dans le secteur des mines du Nord-Pas-de-Calais et urbain jusqu’à 12 000 habitants
  • Moyen de déplacement : voiture
  • Nombre de kilomètres par semaine : 1000 km
  • Ses avantages du métier :
    • liberté dans les soins, dans le respect des principes
    • travail de coordination avec les autres professionnels
  • Ses inconvénients du métier :
    • solitude le week-end à cause de la désertification médicale
    • manque de travail en équipe avec des collègues du métier
  • Client CBA depuis : janvier 2012
  • Passions : la musique, le secourisme et le triathlon
Mathieu, IDEL dans le Nord, en préparation pour le Ventouxman

CBA : Commençons par la musique, quel est votre instrument de prédilection ?

Mathieu Ferrant : La clarinette a toujours fait partie de ma vie. J’en fais aujourd’hui beaucoup moins qu’à une époque, car je travaillais jusqu’à 25 heures par semaine ! Je voulais devenir professionnel étant plus jeune. J’ai même eu un prix régional de musique en conservatoire en 1998 !

Aujourd’hui, je joue avant tout pour le plaisir, pour m’amuser et prendre du bon temps. Je fais de temps en temps des concerts, sans en faire une grande publicité.

CBA : Comment vous est venu l’envie de devenir secouriste ?

M.F. : Avant d’être infirmier, j’étais chef de projets informatiques dans une entreprise à Valenciennes. Dans le cadre de mes études, l’AFPS – maintenant appelée PSC1 – était nécessaire. L’ambiance à la Protection Civile de l’antenne où j’étais allé m’avait bien plu. Cela fait maintenant 18 ans que je continue et 10 ans que je suis devenu moniteur !

Etant IDEL aujourd’hui, sur de grosses manifestations, cela me permet d’être l’infirmier du site. Les connaissances d’infirmier permettent d’améliorer la prise en charge du patient quand les connaissances en secourisme s’arrêtent.

Pour autant si j’avais à conseiller un IDEL, je lui dirai de passer ses diplômes de secourisme en premier, avant même d’être infirmier. Dans le secours à personne, il faut d’abord réfléchir en tant que secouriste sans avoir besoin d’être invasif. Par exemple pour une fracture, il n’y a pas besoin de perfuser : une attelle pour immobiliser le membre peut être suffisant dans 90% des cas.

Mathieu, IDEL dans le Nord, en préparation pour le Ventouxman
CBA : Depuis combien de temps pratiquez-vous le triathlon ?

M. F. : Je suis arrivé au sport après un accident du travail qui m’a valu 1 mois cloué au lit en 2011. A cause de ce tassement vertébral, j’ai été déclaré inapte au travail après 1 mois et demi seulement…
Je détestais le sport avant cet accident. Pourtant suite à ma rééducation, je me suis mis doucement au vélo, puis un copain m’a proposé de courir avec lui. Une chose en entraînant une autre, dans la commune où je travaille il y a un magasin spécialisé en triathlon : Northtri. Ils m’ont aidé et orienté pour le choix du matériel au début, et sont encore très présents à chaque besoin. C’est une chance de les avoir !

Il y avait déjà un passif, car suite à mon accident, j’ai pris beaucoup de poids, donc j’ai commencé par perdre 30 kg. J’ai ensuite rejoint le club à Cambrai Triathlon pour évoluer, acquérir les bonnes techniques et avoir de meilleures connaissances en alimentation et hydratation.

CBA : Pourquoi avoir choisi le triathlon du Mont Ventoux ?

M. F. : Le Ventouxman est un challenge personnel avant tout ! Il permettra également de démontrer que même après un grave accident, il n’y a rien qui empêche de s’y remettre.
Cela fait 2 ans et demi que je le prépare. Il paraît être un bon compromis entre la difficulté qu’il impose et la préparation que je peux lui accorder ! J’ai 10 heures maximum pour nager 2km dans le lac de Piolenc, 90km de vélo pour aller du lac au Mont Serein, puis une course de 20km à la station du Mont Serein.

Cela représentera une étape énorme dans ma « reconstruction ». C’est pourquoi après le Mont Ventoux, j’irai dans le centre de soins où j’avais été comme patient pour revoir les kiné et les préparateurs sportifs. A ce moment-là, ce sont eux qui avaient l’attitude positive que j’avais besoin de voir. A l’époque soulever un poids d’une dizaine de kg avec les jambes était exceptionnel ! Cela sera pour moi, une façon de remercier l’équipe du centre (notamment Thomas et Sabine) pour tout le travail réalisé. Je me souviens encore d’une de leur phrase : « tant que vous ne pleurez pas sur ma table, on continue ! » Ils m’ont sorti de ma zone de confiance pour me confronter à ma propre douleur. C’est grâce à eux que la guérison a été optimale.

CBA : Avez-vous aujourd’hui, après votre accident, une attitude différente vis-à-vis de vos patients ?

M. F. : Oui, il est vrai que c’est parfois compliqué pour moi d’accepter le renoncement de mes patients. J’ai beau expliquer le parcours semé d’embûches que j’ai franchi, on me répond que l’on a pas le même âge ! Je pense notamment à un sexagénéaire qui pense qu’il est foutu à cet âge…

Si au moment de mon hospitalisation j’avais renoncé, je serai aujourd’hui dans un fauteuil roulant. C’est parce que j’ai été poussé que j’en suis là aujourd’hui et que je vais faire le Ventouxman le 4 juin !
A contrario, je suis reboosté par des patients jusqu’au-boutistes ! Je repense à un de mes patients de 90 ans, qui jusqu’au dernier jour se levait pour aller dans son fauteuil. Cela fait du bien et me porte dans mes projets.

Croisons donc les doigts pour que le triathlon du Mont Ventoux ne soit pas annulé cette année. Cela a été le cas l’année passée à cause des orages et du vent… Tous les encouragements sont les bienvenus, en plus du soutien indéfectible de mes parents, de ma petite soeur et de mon amie Cindy ! Je vous ferai un résumé d’après course pour tout vous raconter !

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