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Haut comme trois pommes par Myriam, La petite infirmière dans la prairie

Anecdote haut comme trois pommes

Soigner un enfant, ça ne s’improvise pas ! Myriam, infirmière libérale nous l’explique dans son anecdote, c’est aussi ça la vie libérale !

Les enfants, une catégorie de patients à part

En libéral, il y a une règle fondamentale à n’oublier sous aucun prétexte : il ne faut jamais, ô grand jamais penser que soigner un enfant est aussi réglé que du papier à musique. Les enfants appartiennent à une catégorie à part dans nos patients. Ils ont besoin d’être rassurés parce qu’une aiguille, un pansement, une perfusion, cela peut faire peur lorsque l’on n’est pas plus haut qu’un tabouret. Dans certains cas, tout se passe comme sur des roulettes (là, on peut faire le tour du salon de notre petit patient, en imitant le vol d’un oiseau et en criant « I’m flying, i am the king of the world »).

Malheureusement, dans d’autres cas, rien ne se déroule comme prévu. Il y a ce petit patient qui après une bonne demi-heure de négociation nous dira définitivement NON lorsque l’on s’approchera de lui. Il y a celui qui soudainement, passera du « suis prêt moi » au « naaan, veux pas ! » en un quart de millième de seconde. Il y a celui qui se mettra à courir autour de la table et là, on se dit que la partie n’est pas gagnée et que cela risque d’être très, très long ! Il y a cet enfant qui ne dira pas un mot pendant tout le soin, le visage fermé, les lèvres serrées, sans un regard pour ceux qui l’entourent. Il y a cet autre qui n’arrêtera pas de hurler malgré toutes les paroles réconfortantes.

Tous sont différents, tous réagissent selon leurs propres émotions, des émotions brutes, spontanées, sans fioritures. Tous doivent être apprivoisés autant qu’eux-même nous apprivoisent.

Gérer la famille et instaurer la confiance

Et puis, il y a les parents qu’il faut rassurer aussi : la maman ou le papa, inquiet qui est prêt à éclater en sanglots. La maman ou le papa qui répète « tu es grand, tu ne vas pas pleurer quand même ! Ce sont les bébés qui pleurent ! ». La maman ou le papa dont l’angoisse grandissante ne fait qu’amplifier celle de l’enfant. Il faut prendre le temps de leur expliquer ce que l’on fait tout en les convaincant de nous faire confiance parce que la confiance est essentielle dans les soins pédiatriques. C’est grâce à elle que le lien se tisse, avec l’enfant comme avec le parent.

Lorsque le soin se termine, que la confiance est là, que le lien se crée, voir apparaître un sourire sur le visage de l’enfant et de ses parents au moment où l’on prononce ces quelques mots : « tu as été très courageux » reste la plus belle des récompenses.

La Ruche vous donne rendez-vous toutes les 3 semaines, pour les chroniques de Myriam, Infirmière Libérale. C’est aussi un peu votre vie à vous ! Myriam est auteur du blog « La petite infirmière dans la prairie«  et infirmière libérale. Elle partage sur La Ruche ses petits bonheurs et tracas du quotidien d’IDEL, non sans une pointe d’humour et de poésie !
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